Montrichard inaugure la vague de décarbonation des cars scolaires
/medias/l0xJtCR5nG/image/20250121_1140061737732443739.jpg)
Modifié : 24 janvier 2025 à 18h19 par Nicolas Terrien
Alors que le mouvement est bien amorcée sur les lignes régulières du réseau REMI, une expérience de circulation de cars rétrofités est lancée sur les circuits desservant le collège de Montrichard.
"C’est simple, il s’agit d’un car dont le moteur thermique a été remplacé par un moteur électrique alimenté par des batteries" explique Gilles Lefebvre, le patron de Transdev Centre-Val-de-Loire. Ce lundi 21 janvier, l’opérateur livrait officiellement au Conseil régional le premier autocar rétrofité entièrement dédié aux circuits scolaires. "Avec 150 kilomètres d’autonomie, c'est un véhicule bien adapté à ces tournées journalières". Ainsi, tôt le matin, le chauffeur prend le volant d’un véhicule qui s’est chargé durant la nuit. A lui de le remettre en charge en fin de service matinal pour le rendre opérationnel en vue des ramassages du soir : "C’est une vraie mutation du métier qui s’opère" reconnaît volontiers Stéphane Mousset. Le directeur de Transdev pour le département prévoit d’ailleurs de dédier huit cars rétrofités pour assurer les transports quotidiens des 280 jeunes du collège Joachim-du-Bellay à Montrichard sur 36 semaines dans l’année.
Une première en Centre-Val-de-Loire
Sur les lignes régulières, l’objectif de décarbonation des autocars fixé par la région est bien connu : remplacer à l’horizon 2028 près de 550 véhicules thermiques via un bouquet de solutions alternatives qui va du rétrofit à l’achat de cars électriques neufs, en passant par l’alimentation au BioGNV, voire à l’hydrogène... "Mais pour le transport scolaire, la marche est beaucoup plus haute" reconnaît Philippe Fournié : "Ce sont plus de 2 000 cars qui sont à transformer !". Ici, à Montrichard, le véhicule-test a une dizaine d’années de service. Sa transition technologique a coûté 175 000 euros, "soit la moitié du prix de l’acquisition d’un car électrique neuf" précise, pour Transdev, Gilles Lefebvre. Ainsi, sa durée de vie se voit rallongée de sept à huit ans, après avoir été équipé de batteries produites en France par l’entreprise Retrofleet basée à Chambéry. A ce jour, ce sont vingt véhicules de ce type qui circulent dans la région : six dans le Loiret, dix en Indre-et-Loire et quatre en Loir-et-Cher.