24 Heures : un Sarthois accusé d’avoir fait perdre Toyota

SWEET FM

21 juin 2017 à 17h07 par Jonathan Lateur

Une incompréhension serait à l'origine du problème d'embrayage fatal à la Toyota n°7. Pensant qu'un commissaire de piste lui faisait signe de repartir, Kamui Kobayashi a quitté la voie des stands par erreur. Il s'agissait en réalité d'un geste d'encouragement du pilote sarthois Vincent Capillaire.

Le pouce de la discorde. Quarante-huit heures après l’arrivée des 24 Heures du Mans, le geste de Vincent Capillaire fait polémique. L’épisode en question s’est produit dimanche à 0h45 : à la suite de la sortie d’un concurrent dans les virages Porsche, la voiture de sécurité entre en piste. La course est alors neutralisée pour permettre aux commissaires de nettoyer l’asphalte. La Toyota n°7, en tête du classement, en profite pour ravitailler. Elle repart ensuite de son stand pour s’immobilier tout en haut de la pitlane. Kamui Kobayashi patiente en attendant que le feu passe au vert ou qu’un commissaire lui donne la permission de repartir.

Incompréhension fatale

Le Japonais croit justement apercevoir ce commissaire, sur la droite de sa voiture. Le pouce levé, l’homme, pense-t-il, lui confirme qu’il peut reprendre la course. Mais ce commissaire est en réalité un pilote ! Vincent Capillaire, engagé sur la Ligier n°45. La combinaison orange du Sarthois est quasi similaire à celle utilisée par les officiels. Loin d’imaginer ce qui se passe, Kobayashi redémarre logiquement sa Toyota. Son équipe, par radio, lui ordonne de s’arrêter. Alors qu’il se trouve déjà à la sortie des stands, le moteur à plein régime, le nippon obéit. Après le passage du peloton, Kobayashi reçoit enfin le feu vert. Il met les gaz sans reprendre la procédure de départ à zéro. Un oubli fatal à l’embrayage de son prototype.

Pas un geste malveillant

Quelques minutes plus tard, la n°7 est contrainte de s’immobiliser sur le bord de la piste, avant finalement d’abandonner. Vincent Capillaire, lui, est tenu par beaucoup pour responsable. Le Sarthois, instructeur pour l’ACO le reste de l’année, a tenu à réagir ce lundi soir : "Samedi soir, durant la course, j’attendais mon relais, casqué à mon box. J’ai voulu manifester mon encouragement à la voiture de tête, arrêtée au rouge. Il s’agissait d’une marque d’encouragement spontanée comme ça arrive entre pilotes. J'ai reçu une amende des stewards pour ce geste et j'admets que c'était inopportun. Je le regrette" explique l’intéressé sur sa page Facebook. N’empêche la presse française et allemande parle de "sabotage" et d’un homme "qui a volé la victoire à Toyota".