A 9 ans, il sauve sa maman des violences paternelles

SWEET FM
Comparution ce jeudi 2 avril au Mans pour un conjoint violent

2 avril 2020 à 20h49 par La rédaction

Un garçon de 9 ans dont la mère était en train de subir les brutalités physiques de son conjoint, a réussi à alerter les gendarmes. L'agresseur, domicilié près de Beaumont-sur-Sarthe, sera jugé le 24 avril.

Les faits de violences à son encontre se répétaient depuis le mois de janvier selon la victime. Une nouvelle fois, dans la nuit du mardi 31 mars au mercredi 1er avril, un homme de 33 ans, fortement alcoolisé, s’est déchaîné sur sa compagne, la projetant à plusieurs reprises contre les murs et sur le sol du domicile familial, allant jusqu’à la traîner sous une douche froide. Des trois enfants du couple installé dans un village à quelques kilomètres de Beaumont-sur-Sarthe, respectivement âgés de 18 mois, 3 et 9 ans, c’est l’aîné, témoin des faits, qui a réussi à téléphoner à la gendarmerie.

Des coups assénés au gendarme

Le père, artisan de profession, a choisi de quitter les lieux en voiture emmenant avec lui la petite dernière. Vite interpellé néanmoins, l’intéressé a refusé de suivre les militaires mais n’a en revanche pas hésité à asséner plusieurs coups de poing au visage du gendarme qui tentait de s’occuper de son cas. Déjà condamné à de la prison ferme pour des faits de conduite alcoolisée en 2016 puis 2019, mais sans antécédents judiciaires s’agissant de violences, le trentenaire devra comparaître en correctionnelle le 24 avril.

Obligation de résidence chez son père

Dans l’attente du procès, il a été prononcé à l’égard de l’agresseur ce jeudi 2 avril un placement sous contrôle judiciaire, une interdiction de contact avec la victime et de "paraître au domicile conjugal". L’individu, natif du Mans, se voit en outre dans l’obligation de se soigner, de répondre aux convocations en justice et à celles du Service associatif d’appui judiciaire, de fixer sa résidence chez son père avec comme seules possibilités de sorties les dérogations prévues en ces temps d’état d’urgence sanitaire.