Après la liquidation à Blois, Tecalemit rachète dans le Cher
30 mars 2021 à 10h11 par Nicolas Terrien
Colère et incompréhension : la CGT de Loir-et-Cher n'a pas de mots assez durs pour commenter le rachat de Sandvik par Tecalemit, deux semaines après la liquidation du site de Blois.
Bien sûr, il y a eu quelques rumeurs, jusqu’à ce que la préfecture du Cher ne diffuse un communiqué du ministère chargé de l’Industrie en fin de semaine dernière. La ministre Agnès Pannier-Runacher y salue le rachat de Sandvik Materials Technology par Tecalemit Aerospace. Cette entreprise de fabrication de tubes de précision emploie 51 personnes sur son site du Cher, à Chârost. "Evidemment, nous sommes heureux pour les salariés du Cher, mais en Loir-et-Cher, ce sont 160 salariés de Tecalemit Blois qui n’ont eu d’autres choix que le transfert dans la Sarthe à Luceau ou le licenciement" rappelle Christine Bariaud, de la CGT 41. Après un mois de blocage de l’usine de l’avenue de Châteaudun sur février-mars 2021, un accord sur les conditions de départ avait fini par être conclu, laissant tout de même plusieurs dizaines de personnes sur le carreau.
"Le rachat de la honte"
Depuis l’officialisation de la nouvelle acquisition de Tecalemit vendredi dernier, la CGT de Loir-et-Cher n’en finit pas de s’étrangler : "Quelle honte ! Glorifier une entreprise qui vient de fermer son site de Blois pour transférer son activité à Luceau..." explique le syndicat dans un communiqué. Il est aussi question des aides perçues par Tecalemit de la part de l’Europe, mais aussi de la région, du département et de l’agglomération. La CGT exige la conditionnalité des aides, d’autant que l’entreprise est lauréate aux fonds du Plan de relance pour les projets aéronautiques. "Il y a beaucoup de colère face à ce rachat de la honte" résume Sidi Boussetta, secrétaire départemental adjoint du syndicat. "La CGT avait raison de dénoncer un argument fallacieux pour la fermeture du site blésois".