ArjoWiggins : la CGT salue la reprise du site de Bessé-sur-Braye
Publié : 21 juin 2020 à 17h32 par La rédaction
Si elle reste amère face "aux 600 emplois directs et plus de 2 000 en comptabilisant les emplois induits qui auront été détruits dans le bassin de Bessé-sur-Braye", l'union sarthoise du syndicat CGT salue l'annonce de la reprise de la papeterie industrielle ArjoWiggins par un groupe canadien.
L’offre présentée par le groupe canadien Paper Mill Industries a donc été retenue par le tribunal de commerce de Nanterre en vue d’un redémarrage des presses de l’immense papeterie ArjoWiggins située à Bessé-sur-Braye. A la clé : 240 emplois d’ici 2025, selon l’investisseur. "La CGT rappelle cependant que 600 emplois directs et plus de 2000 en comptabilisant les emplois induits, ont été détruits à cause d’une gestion calamiteuse menée par le groupe Sequana. Autant dire que le compte n’y est pas ! Alors que le pays est en train de vivre une crise économique jamais vue depuis 1945, que le ministère du travail annonce près de 800 000 destructions d’emplois d’ici la fin d’année 2020 au plan national et la fermeture de nombreuses entreprises, cette décision démontre tout le potentiel industriel dont dispose notre pays. Les investisseurs étrangers ne s’y sont pas trompés. Il est d’ailleurs regrettable qu’aucune entreprise française ne se soit manifestée !" réagit le syndicat dans un communiqué adressé aux rédactions ce dimanche 21 juin.
Intégrer le projet porté par l'association des anciens salariés
Pour l’union sarthoise de la CGT, la reprise de la papeterie industrielle "marque la reconnaissance du territoire besséen en matière de savoir-faire avec des répercussions positives sur l’aménagement du territoire". Néanmoins, aux promesses de "production de papier durable, de recyclage de fibres textiles et d’activité bois" énoncées par Paper Mill Industries, le syndicat aimerait voir pris en compte "le projet industriel crédible portant sur la production de papier recyclé" qui avait été réfléchi et porté par d’anciens salariés réunis en association pour imaginer un avenir au site en liquidation : "Ce projet a toute sa pertinence, il a vocation à s’insérer dans le projet industriel de l’investisseur canadien car la filière papetière a de l’avenir pour peu que ce soit l’intérêt général qui prédomine et non les intérêts égoïstes de financiers véreux !" juge la CGT selon laquelle "une nouvelle page sur le site de Bessé-sur-Braye s’ouvre, l’industrie papetière présente en Sarthe peut et doit se développer en enrichissant et diversifiant son activité afin de répondre aux besoins des populations, aux enjeux environnementaux et à l’aménagement du territoire".