ArjoWiggins : le gouvernement évoque des repreneurs

Lâché à Noël par le groupe néerlandais qui envisageait un rachat, dans un contexte de forte augmentation du prix de la matière première, le papetier industriel ArjoWiggins est en redressement judiciaire depuis quelques jours. A Bessé-sur-Braye et à Saint-Mars-la-Brière, quelque 830 emplois sont menacés : "L’implantation ancienne de ces deux sites a grandement influé sur les activités économiques, sociales et démographiques du territoire. L’environnement proche, rural, serait le premier impacté par la fermeture des sites" a rappelé lors des "Questions au gouvernement" ce mardi 15 janvier la députée de la Sarthe Pascale Fontenel-Personne.

Payer les salaires, maintenir les contrats

Répondant aux inquiétudes soulevées par la parlementaire LREM sarthoise, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie a assuré que l’Etat avait "pour priorité immédiate de s'assurer du paiement des salaires et au maintien des contrats dans l'entreprise, condition pour travailler, site par site, sur une éventuelle reprise". Agnès Pannier-Runacher, qui a rappelé "le contexte difficile, lié à la très forte augmentation de la matière première papier", ne s’est toutefois pas montrée fataliste : "Nous attendons des offres de reprise pour début février et des manifestations d'intérêts ont déjà existé pour les sites, nous essayons d'organiser des visites très prochainement".

Rassemblement ce mercredi matin

Et pourquoi pas une solution interne ? "Si un projet de reprise par les salariés est envisagé, nous travaillerons avec les salariés pour faire en sorte qu'aboutisse au tribunal de commerce qui examinera les reprises fin février, une solution" a précisé la secrétaire d’Etat. En attendant, les sites ArjoWiggins de Sarthe sont à l’arrêt faute de trésorerie et les employés sont appelés à se mobiliser ce samedi à 10h devant l’usine de Bessé-sur-Braye.