Arjowiggins : y croire encore ou tourner la page ?
Publié : 18 mai 2020 à 15h21 par Jonathan Lateur
Quatorze mois après la liquidation judiciaire de la papeterie Arjowiggins, les espoirs d'une reprise de l'activité, même partielle, sur le site de Bessé-sur-Braye semblent désormais assez minces.
Ultimes espoirs à Bessé-sur-Braye. Un an après la fermeture de la papeterie Arjowiggins, laissant sur le carreau près de 600 salariés, le mandataire judiciaire s’apprête à liquider les actifs, autrement dit à céder aux plus offrants les machines, le bâtiment et le terrain de l’ancien site industriel. Cette dernière étape du processus de liquidation, programmée pour le vendredi 29 mai prochain, mettrait ainsi fin aux dernières chances de redémarrage de l’activité. A moins que d’ici là, l’un des projets de reprise portés par l’intersyndicale et par une association d’anciens salariés se concrétise réellement.
Deux projets mal engagés
Le premier qui prévoit de relancer l’activité par la fabrication de vaisselle en carton semble toutefois avoir du plomb dans l’aile : "La crise du coronavirus a totalement refroidi nos investisseurs asiatiques" reconnaît Anne Brodin, déléguée du personnel CFE-CGC. Reste donc le projet de l’association "Action citoyenne pour l’intérêt général" qui envisage de produire du papier recyclé pour catalogue : "Nous avons les investisseurs et les débouchés mais pas les fonds nécessaires pour réaliser l’étude de faisabilité. Sans le soutien financier du Conseil régional, cela n’aboutira pas" admet sa présidente, Nadia Mattia.
L’invité britannique de dernière minute
Enfin, un représentant de l’entreprise britannique EDD a également montré son intérêt en faisant le déplacement jusqu’à Bessé-sur-Braye la semaine passée en présence de plusieurs élus et de représentants de l’Etat. Ce groupe écossais est spécialisé dans la revitalisation et la revente de sites industriels à l’abandon : "Ils sont venus pour faire un état des lieux, et évaluer le montant des travaux nécessaires. Pour l’instant, nous ne connaissons pas leurs intentions précises mais j’avoue que nous préférerions que ce site reste une papeterie" explique Jacques Lacoche, le maire de la commune.