Avec la crise sanitaire, des Parisiens à la conquête de la Sarthe

SWEET FM
Nathalie Edlinger, devant la gare du Mans, qui vient de s'installer en Sarthe
Crédit : Noëlline Garon

18 juin 2021 à 11h42 par Noëlline Garon

Marqués par les différents confinements, des Parisiens ont choisi de quitter la capitale pour venir s'installer en Pays-de-la-Loire. Rencontre avec ces néo-Sarthois.

Ils ont quitté Paris pour le grand ouest. Avec la crise sanitaire comme déclic, nombreux sont ces Franciliens, marqués par la période du premier confinement, qui ont choisi de s’établir en province. C’est le cas de Nathalie. Elle vient de déménager avec son compagnon à Pezé-le-Robert, avec des enfants en garde alternée qui restent scolarisés à Paris : "C’est un luxe de pouvoir avoir cette alternance entre les deux mais on ne quitte pas Paris pour se retrouver en ville. On cherchait vraiment une maison isolée. Je suis tombée amoureuse de la campagne sarthoise : cette nature, ces villages avec des édifices en pierre. On voulait déjà partir de Paris mais le confinement a précipité les choses". Elle a aussi choisi de délocaliser son entreprise "Little Pop" à Mézières-sous-Lavardin.

Isabelle Rodriguez-Fillette

Isabelle Rodriguez-Fillette, chargée de communication au département de la Sarthe

Des loyers plus abordables qu’à Paris

Autre exemple avec Anna, qui travaille dans une agence d’architecture. Elle va s’installer au Mans avec son compagnon dans quelques jours. Premier avantage, le prix de l’immobilier : "On économise 1 000 euros par mois par rapport au loyer qu’on paye actuellement, en ayant le double de surfaceC’est aussi une ville qui reste proche de Paris donc c’était un bon compromis et je pourrai fonctionner en partie en télétravail". Si les cas d’Anna et Nathalie ne sont pas isolés, il est encore difficile de quantifier précisément le nombre de Parisiens qui ont quitté la capitale pour la Sarthe depuis le début de la crise sanitaire : "Ce que l’on voit dans l’étude nationale Paris je te quitte c’est que 82% des Franciliens souhaitent partir, aujourd’hui seulement 2% l’ont fait", détaille Isabelle Rodriguez-Fillette, chargée de communication au Conseil départemental de la Sarthe.

Reportage de Noëlline Garon

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