Bientôt les mêmes articles dans Ouest-France et Le Maine-Libre ?

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Crédit : Jonathan Lateur

Publié : 13 septembre 2018 à 6h56 par Jonathan Lateur

Le groupe SIPA envisagerait de supprimer la moitié voire les deux-tiers des effectifs de la rédaction de Ouest-France en Sarthe. Selon le Syndicat National des Journalistes, l'actionnaire compte s'appuyer sur les articles du Maine-Libre pour remplir les pages du quotidien régional.

Les instances dirigeantes de Ouest-France et du Maine-Libre sont convoquées ce jeudi 13 septembre à Angers pour une réunion sur "le projet d’évolution de l’organisation de la rédaction et ses conséquences sociales". Selon le Syndicat National des Journalistes, l’actionnaire du groupe de presse va annoncer la suppression de la moitié voire des deux-tiers des effectifs de la rédaction de Ouest-France dans le département de la Sarthe. A terme, les petites locales installées à Sablé-sur-Sarthe et La Flèche pourraient aussi disparaître.

Ouest-France sera toujours imprimé

Le groupe SIPA n’envisagerait pas de mettre un terme à la publication de Ouest-France mais plutôt de s’appuyer sur les articles du Maine-Libre, titre dont il est aussi propriétaire, pour "nourrir" l’ancien concurrent, comme l’écrit le SNJ, autrement dit, remplir les pages de l’édition Sarthe. "Ce rapprochement mettra fin à l’indépendance éditoriale des titres et des journalistes" déplore le syndicat qui appelle les rédacteurs à "s’opposer à cette invasion en refusant de signer l’accord individuel de cession des droits d’auteurs".

La promesse de François-Régis Hutin

En 2006, lors du rachat des Journaux de Loire par le groupe SIPA, le nouveau propriétaire s’était engagé à garantir l’indépendance éditoriale et rédactionnelle des titres Ouest-France et Le Maine-Libre. "Les successeurs de François-Régis Hutin, décédé le 10 décembre dernier, font voler en éclat ce ferme engagement de l'actionnaire et exploser le pluralisme de la presse dans l'ouest" déplorent les représentants du personnel. A l’issue de la réunion de ce jeudi, l’actionnaire pourrait se laisser une année complète pour rapprocher les deux équipes.