Blois : les policiers mobilisés contre les violences à leur encontre

SWEET FM
Une trentaine d'agents, de Blois et de Vendôme, devant l'hôtel de police ce lundi midi
Crédit : Nicolas Terrien

13 octobre 2020 à 8h43 par Nicolas Terrien

Comme leurs collègues dans tout le pays, les policiers loir-et-chériens se sont rassemblés à Blois à la mi-journée ce lundi 12 octobre. Contre les violences dont ils font l'objet.

Les affaires d’Herblay le 8 octobre et de Champigny-sur-Marne samedi dernier sont les gouttes de trop. Le syndicat Unité SGP Police a donc décidé d’appeler à un rassemblement commun devant tous les commissariats de France pour dénoncer les violences et les agressions dont sont victimes les agents. A Blois, une trentaine de fonctionnaires a répondu présent ce lundi 12 octobre à 12h. "Il y a un vrai ras le bol chez les policiers" expose Nicolas Coutant, délégué Unité SGP Police au commissariat de Vendôme.

Nicolas Coutant

Le blues dans les rangs...

Dimanche soir, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est rendu à Champigny-sur-Marne où le commissariat a été attaqué au mortier d’artifice par une quarantaine de personnes. Bien qu’il n’y ait heureusement aucun blessé, les policiers font part de leur exaspération et de leur colère. Autre motif de démoralisation, les dérives violences dont on les accuse : "Dès que nous sommes en intervention, nous réfléchissons bien avant de faire usage de notre arme, car nous sommes filmés et vite sanctionnés". Une défiance qui pèse dans les esprits.

Nicolas Coutant

"La peur a changé de camp"

Le tract d’Unité SGP Police déplore aussi "l’absence de réponse pénale" qui "ne fait que renforcer la volonté d’agresser les policiers en et hors service, voire tuer du flic !". Une inquiétude partagée à Blois, notamment après l’irruption d’un individu au sein du commissariat il y a quelques semaines. "Aujourd’hui, les policiers ne se sentent plus en sécurité. La peur a changé de camp !" soutient Nicolas Coutant. En attendant, des discussions sont ouvertes pour sécuriser davantage les accès aux hôtels de police de Blois et de Vendôme.