Cancer du col de l'utérus : les Sarthoises incitées au dépistage

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Anne-Sophie Banaszuk présente le courrier que les Sarthoises n'ayant pas effectué de frottis ces tro
Crédit : Noëlline Garon

28 janvier 2020 à 9h14 par Noëlline Garon

Dans le cadre de la semaine européenne de prévention du cancer du col de l'utérus qui se déroule entre ces 27 janvier et 1er février, la Caisse primaire d'assurance maladie de la Sarthe met l'accent sur l'importance du dépistage.

Inciter les Sarthoises à aller se faire dépister : tel est l’objectif de la semaine européenne de prévention du cancer du col de l’utérus, qui se poursuit jusqu’au 1er février. Dans la Sarthe, 58,5% des femmes de 25 à 65 ans se font suivre à raison d’un frottis tous les trois ans. Un taux que la Caisse primaire d’assurance maladie voudrait voir atteindre les 80%. Pour cela, les Sarthoises qui n’ont pas réalisé de suivi gynécologique ces trois dernières années recevront un courrier prochainement pour les inciter à le faire, le tout en étant remboursées par la "sécu". Le dépistage est important "puisque c’est un cancer évitable" rappelle Anne-Sophie Banaszuk, médecin au centre régional de coordination des dépistages des cancers en Pays-de-la-Loire. Malgré tout, la maladie tue chaque année en France 1 100 femmes.

Reportage de Noëlline Garon

Des dépistages à réaliser jusqu’à 65 ans

Si on s’attarde sur le profil des Sarthoises qui ne se font pas suivre régulièrement, on remarque une forte présence des plus de 50 ans : "Arrivées à la ménopause, certaines pensent qu’elles n’ont plus besoin de faire ce frottis-là. Or, il est primordial de continuer jusqu’à 65 ans" détaille Anne-Sophie Banaszuk. Une autre raison qui peut expliquer le manque de suivi régulier : l’absence de médecins. En Sarthe, on compte actuellement vingt-huit gynécologues libéraux. Pourtant, mais on le sait peu, les sages-femmes peuvent aussi réaliser ces dépistages : "On n’est pas là que pour les accouchements, notre champ de compétences a été élargi en 2009. Depuis, on peut réaliser les frottis, la palpation des seins, prescrire certains moyens de contraceptions aussi" explique Myriam Thiriet, représentante du conseil sarthois de l’ordre des sages-femmes. Dans le département, on trouve actuellement 52 sages-femmes libérales.

Myriam Thiriet