Coronavirus : le "scénario catastrophe" est envisagé en Pays-de-la-Loire

SWEET FM
Le siège de l'Agence régionale de santé des Pays-de-la-Loire
Crédit : Google

19 mars 2020 à 22h19 par Emilien Borderie

Contracter le virus "COVID-19" n'a, la plupart du temps, aucune conséquence dramatique. Encore faut-il pouvoir être pris en charge correctement sur le plan médical. Dans les Pays-de-la-Loire, si les capacités hospitalières sont pour l'instant adaptées, une envolée du nombre de cas de contamination pourrait compliquer la donne.

Ce jeudi 19 mars, on comptait dans les cinq départements des Pays-de-la-Loire un total de vingt-trois personnes en réanimation, dont treize testées positives au virus "COVID-19" et dix autres en attente d’un résultat. Depuis le début de l’épidémie, trois décès de malades domiciliés dans la région -âgés et déjà affaiblis par ailleurs- ont été enregistrés, a précisé l’Agence régionale de santé au cours d’un point de situation organisé pour la presse mais à distance, depuis Nantes.

Doubler la capacité de réanimation

Si les Pays-de-la-Loire restent relativement épargnés par le coronavirus, le nombre de cas est tout de même en augmentation constante : pour faire face à l’afflux de personnes contaminées dans un futur sans doute très proche, le nombre de lits constituant l’offre de réanimation en temps normal passera d’environ 200, au double. Concrètement, d’ici dimanche, les lits d’unité de surveillance continue et certains lits d’unité de soins intensifs seront reconvertis.

Passer à près de 700 lits dans la région

Et après ? Il sera possible, si la courbe des personnes infectées ne ralentit pas, voire continue de progresser, de "transformer des lits dans les salles de réveil des hôpitaux et des cliniques qui disposent de respirateurs d’anesthésie et de réanimation, ce qui nous fera arriver à 600 voire 700 places" indique Thierry Le Guen, responsable veille sanitaire et situations exceptionnelles à l’ARS Pays-de-la-Loire.

Jusqu'à un millier de lits en cas de "scénario catastrophe"

Et, bien que "ce ne soit pas souhaitable", dans le cas "d’un scénario catastrophe" pour reprendre les termes employés par Thierry Le Guen, restera la possibilité d’utiliser des respirateurs de transport et de transformer des lits de médecine en lit de réanimation dégradés, pour aller jusqu’à cent places de plus : "On ne serait plus du tout dans les conditions idéales de réanimation, mais nous prendrons ces décisions plutôt que de ne rien faire".

Thierry Le Guen, responsable ARS