COVID-19 : l’hôpital du Mans commence à déprogrammer des opérations
Publié : 29 octobre 2020 à 20h11 par Jonathan Lateur
Pour faire face à la deuxième vague de la pandémie, l'hôpital du Mans augmente actuellement ses capacités d'accueil de patients touchés par le coronavirus. Cela passe par la déprogrammation d'une partie des opérations.
L’hôpital du Mans se prépare à connaître des jours difficiles. De l’aveu même de son directeur, la deuxième phase de la pandémie sera "plus importante que la première pour le département de la Sarthe". C’est pourquoi des dispositions ont été prises afin d’augmenter les capacités d’accueil de patients touchés par le virus : "Côté réanimation, nous passons ce jeudi soir de 17 à 23 lits, sachant que 10 sont actuellement occupés par des patients COVID. L’unité maladie infectieuse compte aussi désormais 27 lits dont 21 sont déjà pris. Nous disposons également de 4 lits réservés aux patients suspects dans l’attente de résultats, et enfin de 20 autres lits en médecine gériatrique dans le bâtiment Michel-Ange, et là seuls deux sont ce soir disponibles" détaille Olivier Bossard.
Des opérations déprogrammées
Compte-tenu de la tension actuelle et des projections inquiétantes pour les jours à venir, le CHM entame également la déprogrammation d'une partie de l’activité : "Nous avons commencé ce matin à arrêter des activités de chirurgie mais aussi de médecine programmée en gastroentérologie et en pneumologie. Les décisions sont prises par les équipes de chaque discipline et ne sont reportées que les activités qui ne sont pas susceptibles de faire perdre de chance aux patients. Il y a aussi des activités auxquelles nous ne toucherons pas comme l’obstétrique et la cancérologie" explique Olivier Bossard. Les annulations permettent de redéployer une quinzaine d’infirmières à temps plein et huit aides-soignantes vers les unités dédiées aux patients COVID.
Une cellule de veille départementale
Changement par rapport à l’épisode du printemps dernier, le département s’est doté d’une cellule départementale dédiée. Cette structure réunit l’ensemble des acteurs : médecins libéraux, CPAM, services d’urgences, infirmières libérales, pompiers, laboratoires ou encore les établissements médico-sociaux. "Je pense que c’est un plus. On avait déjà beaucoup partagé l’activité pendant la première phase, mais on le faisait peut-être de manière un peu séparée et là nous avions la volonté de trouver tous ensemble les bonnes solutions" conclut Olivier Bossard. Concrètement, cela permettra de répartir les malades entre les différents hôpitaux publics et privés. D’ici la fin de la semaine, le territoire disposera donc de 90 lits COVID contre 65 lors de la première vague.