Covid-19 : l'Orne sous surveillance renforcée
Publié : 26 mars 2021 à 14h56 par Julien Dubois
La situation sanitaire reste préoccupante en Normandie. Alors que l'Eure et la Seine-Maritime restent confinés, le département de l'Orne lui, intègre la liste des territoires placés sous surveillance renforcée. De nouvelles restrictions entreront en vigueur à partir de ce samedi 27 mars.
L’Orne fait partie des derniers départements -vingt-quatre au total- placés en alerte renforcée, face à la très forte circulation du Covid-19 sur le territoire, a annoncé, ce jeudi 25 mars, le ministre de la santé, Olivier Véran. Alors que le taux d’incidence avoisine désormais les 300 cas positifs pour 100 000 habitants, de nouvelles restrictions prendront effet à compter de ce samedi 27 mars.
Brocantes et vide-greniers interdits
Les services de l’Etat annoncent qu’afin de limiter la progression du virus, "la vente et la consommation d’alcool sur la voie publique sera interdite, cette mesure ayant vocation à limiter les rassemblements de personnes devant les débits de boissons". Autre changement, l’annulation des "foires, braderies, brocantes, vide-greniers" dans l’ensemble du département. Seuls les marchés hebdomadaires pourront être maintenus. Le port du masque reste obligatoire en extérieur, dans toutes les communes ornaises, pour les personnes âgées de plus de 11 ans. Et les contrôles du respect de ces mesures vont être renforcés dans les prochains jours.
L’est du département très touché
L’évolution de l’épidémie sera particulièrement scrutée dans le pays d’Ouche. Situé aux portes de l’Eure, un territoire actuellement confiné, L’Aigle voit son taux d’incidence avoisiner les 600. Sur place, l’hôpital local, qui ne dispose pas d’unité de réanimation, doit faire face à une saturation de ses différents services : "Il y a des jours avec et des jours sans […] Nous sommes pleins sur l’ensemble des lits et également aux urgences. Il y a un travail qui est fait avec les groupements hospitaliers de territoire de l’Orne et de l’Eure, pour faire en sorte que la prise charge des patients soit la plus adaptée et la meilleure", indique Sébastien Minger, le directeur délégué de l’établissement, qui souhaite malgré tout éviter au maximum les déprogrammations, comme cela s’était produit lors du premier confinement.
Accélération de la vaccination
Tous les espoirs se tournent donc vers la vaccination, afin d’inverser la tendance. La préfecture souligne que celle-ci "se poursuit à un rythme soutenu : le nombre de créneaux de rendez-vous est doublé par rapport à la première quinzaine de mars et il augmentera encore au mois d’avril". A L’Aigle, le centre dédié va déménager vers un lieu plus grand et plus spacieux. A partir de ce lundi 29 mars, les injections seront donc effectuées dans la salle Michaux. Des équipes mobiles sont également mobilisées dans le dispositif de l’Agence régionale de Santé : le "Médicobus" sillonne les communes du département, afin d’intervenir auprès des publics prioritaires les plus isolés. Au 24 mars, 34 468 personnes avaient reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19 et 17 151 pour la seconde.
Sébastien Minger - Directeur délégué de l'hôpital de L'Aigle
Sébastien Minger - Directeur délégué de l'hôpital de L'Aigle