Covid-19 : "le vaccin est notre seule porte de sortie"

SWEET FM
Crédit : Adobe Stock

4 janvier 2021 à 17h56 par Clément Rohée

Alors que la France a pris du retard dans le lancement de sa campagne de vaccination contre le Covid-19 par rapport à ses voisins européens, certains appellent à accélérer le mouvement.

Ce samedi 2 janvier, la France comptait 432 personnes vaccinées contre le Covid-19, contre 240 000 en Allemagne et 80 000 en Italie. Pour le docteur normand Patrick Dahan, président du pôle santé de Verneuil-d’Avre-et-d’Iton, cela s’explique par "le ciblage de la population à vacciner, en particulier les personnes les plus à risques, et par la lourdeur administrative que cette vaccination implique, comme la nécessité d’un consentement éclairé ou encore d’un rendez-vous pré-vaccinal". De son côté, le gouvernement maintient son objectif d'injecter des doses contre le coronavirus à un million de Français d’ici la fin du mois de janvier.

Patrick Dahan

Un excès de complexité ?

Tout en reconnaissant que la prudence présente évidemment certaines vertus non négligeables, pour Patrick Dahan, le processus de vaccination est malgré tout, jusqu’ici, trop complexe. "Si l’on veut vacciner 50% de la population, alors il faut faire simple" affirme-t-il. Le médecin généraliste eurois propose de "se baser sur l’expérience qu’on a de la vaccination antigrippe" et de suivre le même procédé : "Les personnes reçoivent un bon délivré par la sécurité sociale puis vont soit chez leur médecin traitant, une infirmière ou un pharmacien. Ils se font vacciner et ça se passe très bien !".

Patrick Dahan

La confiance des Français

Contrairement à certains de ses voisins au sein de l'Union européenne, la France n’a pas mis en place de grands centres de vaccination entièrement dédiés à l'épidémie de Covid-19. Pourquoi ? "Parce que les Français n’ont pas confiance en ce genre de chose" croit savoir Patrick Dahan. Notre généraliste pense que le gouvernement a choisi de jouer la carte de la prudence "pour ne pas avoir à faire face à un échec, comme en 2009 avec la grippe H1n1. Il s’agit de ne pas se planter, l’enjeu est très important avec cette campagne de vaccination, c’est notre seule porte de sortie" souligne Patrick Dahan.