Daher : rassemblement... en ordre dispersé !

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Deux rassemblements distincts mais un seul mot d'ordre : défendre le savoir-faire industriel en vall
Crédit : Nicolas Terrien

7 juillet 2020 à 14h26 par Nicolas Terrien

Les salariés des sites du bassin montrichardais sont en lutte après l'annonce du groupe aéronautique Daher de se désengager de son usine de Saint-Julien-de-Chédon. Alors que 350 emplois sont menacés dans la vallée du Cher, les syndicats se déchirent.

Leur point commun : l’appel au rassemblement. Mais pas au même. La CGT organise une manifestation ce jeudi 9 juillet à 17h sur la place du Général-de Gaulle à Montrichard, tandis qu'une intersyndicale composée de la CFDT, de FO, de la CFTC et de la CFE-CGC annonce un regroupement ce samedi 11 juillet à 11h au même endroit. Le front intersyndical des Daher vole en éclat, notamment depuis la diffusion d’un communiqué de ces quatre dernières centrales lundi.

"La CGT fait cavalier seul"

Faire "cavalier seul" : c’est le principal reproche adressé à l’Union départementale de la CGT, accusée par ce qui reste de l’intersyndicale de s’être exclue d’elle-même. "Nous contestons fermement l’appropriation et l’usage abusif du terme intersyndicale par la CGT et pour sa promotion syndicale exclusive". Ces délégués syndicaux de Daher font savoir qu’ils ne participeront pas à la mobilisation de jeudi initiée par la CGT.

"Pas de la récupération"

"J’avoue ne pas comprendre cette démarche", commente Pierre Berthoux. Pour le secrétaire de l’Union locale de la CGT de Romorantin, "Ce n’est pas de la récupération ! Le tous ensemble est plus que nécessaire et urgent pour s’opposer à la décision de Daher de fermer Saint-Julien !". Pour autant, le syndicat maintient son appel de jeudi, en assurant qu’il se joindra au rassemblement, unitaire cette fois, de samedi.

Pierre Berthoux, CGT

Vers l’apaisement ?

"Cette initiative de la CGT met le doute dans les esprits, et nous ne l’avons pas compris" réagit Éric Gourlay. Le délégué FO du personnel de Daher craint que cette division ne sème le trouble chez les salariés, et envoie un message négatif alors que vont s’ouvrir des négociations cruciales sur l’avenir de 350 emplois dans la vallée du Cher. "J’aime à croire à un faux pas de la CGT, et que les choses vont vite rentrer dans l’ordre".

Eric Gourlay, FO