Dans le Perche ornais, on soutient la plantation de haies
Publié : 15 avril 2019 à 16h55 par Emilien Borderie
En une décennie, le Parc naturel régional du Perche se targue d'avoir soutenu la plantation d'au moins 200 kilomètres de haies. De nouvelles aides techniques mais aussi et surtout financières sont proposées cette année dans les secteurs de Rémalard, Nocé, Le Theil-sur-Huisne et Bellême.
Au cours des dix dernières années, le Parc naturel régional du Perche a contribué à la plantation de plus de 200 kilomètres de haies "dont 7,3 kilomètres rien que l’an passé dans la communauté de communes des Hauts-du-Perche" précise-t-on, avant d’annoncer "une nouvelle campagne de plantation pour cette année 2019 à destination des agriculteurs, des particuliers et des collectivités du territoire des communautés de communes Cœur-du-Perche et Collines-du-Perche normand".
Arguments écologiques, paysagers et financiers
"Les haies luttent contre le vent et l’érosion des terres, elles favorisent l’infiltration des pluies, empêchent le dessèchement du sol et des plantations tout en créant un microclimat favorable. Elles protègent les bâtiments, les cultures et le bétail, procurent refuge et nourriture aux espèces auxiliaires de culture. Elles fournissent de l’énergie, sous forme de bois déchiqueté, géré localement et durablement, dont la vente procure des revenus complémentaires" argumente le Parc.
Des aides des collectivités locales et de l'Europe
Outre les multiples intérêts écologiques, "le retour des haies dans les paysages du Perche contribue aussi au cadre de vie et confirme l’intérêt touristique et donc économique de la région" estime le Parc, qui apporte son soutien technique et mobilise des crédits de la région Normandie ainsi que des crédits de l'Union européenne en complément de ceux, plus locaux, du Conseil départemental de l’Orne pour les porteurs de projets de plantation de haies bocagères.
Quelques critères, quelques conditions d'éligibilité
Pour bénéficier d’aides -sachant que les candidats doivent au final assumer 20% du coût total-, la longueur minimale de la plantation doit être de 200 mètres, "avec des essences locales et diversifiées". Les projets sont étudiés au regard de critères de pertinence écologique : haie connectant des haies existantes limitant l’érosion des sols, par exemple. Angeline Chevalier, représentante du Parc naturel régional du Perche, est joignable au 02 33 85 36 20 avant le 12 juillet.