Décès de Jacqueline Sauvage, condamnée en appel à Blois avant sa grâce présidentielle

SWEET FM
Jacqueline Sauvage avait vu sa peine confirmée en appel à Blois fin 2015
Crédit : Nicolas Terrien

29 juillet 2020 à 16h47 par Nicolas Terrien

Selon nos confrères de La République du Centre, Jacqueline Sauvage serait décédée ce 23 juillet à son domicile de La Selle-sur-le-Bied à l'âge de 72 ans. Ses obsèques se seraient déroulées dans l'intimité familiale ce mardi 28 juillet.

Son nom reste accolé au calvaire vécu par les femmes victimes de violences conjugales et intrafamiliales, surtout depuis la médiatisation de son affaire en 2012, sa grâce par François Hollande en 2016 et son personnage porté à l’écran par Muriel Robin en 2018. En septembre 2012, Jacqueline Sauvage a tué son mari Norbert Marot de trois coups de fusil de chasse à leur domicile des environs de Montargis, après avoir vécu 47 années de violences.

Condamnée en appel à dix ans à Blois

Devant les assises d’Orléans, Jacqueline Sauvage a été condamnée à dix ans de réclusion criminelle. Une peine confirmée en appel à Blois en décembre 2015, alors que ses avocates parisiennes ont plaidé la "légitime défense différée".  Au-delà du simple fait divers, cette affaire a secoué les réseaux sociaux, au point de faire de Jacqueline Sauvage une figure enfin incarnée des violences conjugales très souvent ignorées, brisant ainsi un tabou tout aussi tenace. Un débat à l’échelle national est lancé, avec le soutien de nombreuses personnalités.

Graciée par François Hollande, incarnée à l’écran par Muriel Robin

En décembre 2016, Jacqueline Sauvage bénéficie de la grâce présidentielle, après que ses filles et ses défenseures aient été reçues à l’Elysée en janvier. Malgré deux oppositions de la justice, elle a pu bénéficier d’une remise en liberté, et est retournée habiter dans le montargeois. Un téléfilm retraçant son parcours de femme violentée durant des décennies est sorti en 2018. A cette occasion, Muriel Robin avait fait sien le combat contre les violences conjugales, allant jusqu’à éreinter les décisions de justice. A cette époque, le procureur de la République Frédéric Chevalier avait invité la comédienne à Blois pour en parler. Invitation restée lettre morte.