Décès de Simone Veil : les réactions

SWEET FM

Publié : 30 juin 2017 à 13h51 par Emilien Borderie

Pro-européenne, féministe convaincue, rescapée des camps nazis, Simone Veil, née Jacob, s'est éteinte ce vendredi 30 juin à l'âge de 89 ans.

Elle aurait eu 90 ans le 13 juillet : celle qui fut déportée avec sa sœur dans un camp de travail nazi en 1944 avant d’en revenir, qui fut la première présidente du parlement européen entre 1972 et 1982, qui fit adopter la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse alors ministre de la Santé en 1974, qui entra enfin en 2008 à l’Académie française, nous a quittés ce vendredi 30 juin.

"Simone Veil était une femme admirable. Sa résilience après les drames personnels, sa pulsion de vie après la Shoah, sont des leçons pour toute l'humanité. Le combat qu'elle a mené pour le droit à l'IVG en ne lâchant jamais son objectif et en ne cédant pas un millimètre de terrain aux réactionnaires resteront une inspiration pour des générations entières" a réagi la Sarthoise Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes.

"A l'origine de la loi sur la dépénalisation de l'avortement, elle restera à jamais le symbole de la lutte pour la justice et le droit des femmes. Son engagement et sa force resteront un modèle pour tous" fait savoir Olivier Richefou, président du Conseil départemental de la Mayenne. "Convictions, courage, engagement pour la France. Une grande dame qui incarnait le féminisme intelligent, non dogmatique" a pour sa part twitté Laure de La Raudière, députée d’Eure-et-Loir.

"La disparition de Simone Veil m'attriste. Son action et sa vie élèvent l'exigence de la France et de son idéal" écrit Véronique Louwagie, députée de l’Orne. Pour son confrère de gauche, élu sur la 1ère circonscription du département, Joaquim Pueyo, "Figure de proue de l'émancipation des femmes, Simone Veil restera un symbole pour la cause féminine et l'évolution de la société vers une égalité entre hommes et femmes".

Maurice Leroy, député du Loir-et-Cher, se dit "très ému d'apprendre la mort de Simone Veil, figure du centrisme et de l'Europe. Témoin majeur du 20e siècle, elle changea le destin des Françaises" pendant que Bruno Retailleau, président Les Républicains de la région Pays-de-la-Loire, ne retient lui, que son statut de rescapé du nazisme : "Avec la mort de Simone Veil, la France perd aujourd'hui une immense figure de notre mémoire. Rien ne doit être oublié" écrit-il.