Filteris : ces Sarthois, sondeurs 2.0, qui voient un duel Fillon – Le Pen au second tour

Ils ont annoncé avant tout le monde la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis. Filteris, société canadienne, fondée par un couple de Sarthois expatrié, analyse le poids numérique des candidats avant les différents scrutins électoraux : "Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, nous avons pu vérifier qu’il existe un lien entre ce qui se dit sur internet et le verdict des urnes. Nous étions parmi les seuls à annoncer l’élection de Donald Trump puis la percée de François Fillon à la primaire de la droite" se targue Jérôme Coutard, président de Filteris.

Pas un institut de sondage

Contrairement aux instituts de sondage classiques, Filteris ne pose pas de questions aux potentiels électeurs mais mesure la popularité des candidats sur le web et les médias sociaux : "On récupère les opinions positives ou négatives que les gens expriment, ce qu’on appelle dans le jargon, le big data. On regarde quelles valeurs sont associées aux candidats puis ces données nous permettent d’émettre ensuite une cote précise. Plus de 30 millions de Français utilisent Facebook, c’est assez représentatif" argumente le dirigeant.

Une méthode critiquée

Filteris est la seule étude qui qualifie systématiquement François Fillon au second tour de la présidentielle. Ce baromètre nouvelle génération, chouchou des partisans du candidat LR, est aussi sous le feu des critiques : "Comme je suis Sarthois, on dit que je favorise François Fillon, c’est absurde. Je ne l’ai rencontré qu'à une seule reprise mais nous n’avons pas de relation avec l’ensemble des partis politiques. En plus, pour nous, contrairement aux instituts de sondage, la politique n’est pas un marché. Nous n’avons rien à vendre aux médias et aux candidats" précise Jérôme Coutard.

Fillon en tête du premier tour

Dans sa dernière mesure publiée ce mardi 18 avril, à cinq jours du scrutin, la plateforme en ligne place désormais François Fillon en tête des intentions de vote au premier tour (22,60%) devant Marine Le Pen (21,96%), Jean-Luc Mélenchon arrive en troisième position (19,91%) et Emmanuel Macron est quant à lui seulement quatrième (19,65%). Une chose est certaine pour le fondateur de Filteris : "il y a bel et bien un match à quatre et les écarts sont extrêmement faibles entre chacun des candidats".

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