Gilets jaunes en Centre-Val-de-Loire : impact alarmant sur le commerce de proximité

SWEET FM

Publié : 19 janvier 2019 à 22h11 par La rédaction

La Chambre régionale de métiers et de l'artisanat de Centre-Val-de-Loire évoque des retours de terrain "alarmants" et affirme que certains commerçants de proximité luttent désormais pour la survie de leur entreprise, deux mois après le début du mouvement des "gilets jaunes".

Cela fait maintenant deux mois que les actions des "gilets jaunes" ont commencé, d’abord sur les ronds-points puis désormais plutôt dans les centres-villes : "Face à des retours de terrain alarmants, nous rappelons que malgré l'écho que nous pouvons trouver dans certaines revendications, nous condamnons les violences, les casses et les perturbations en tous genres" fait savoir la Chambre région de métiers et de l’artisanat de Centre-Val-de-Loire dans un communiqué adressé aux rédactions.

Une économie de proximité malmenée

Il y a eu Noël, puis à présent les soldes : « Les perturbations, en cette période cruciale, inquiètent fortement quant à la santé financière du secteur, cela condamne certains de nos adhérents à mettre la clé sous la porte sur ce premier semestre. Outre les chefs d'entreprise, ce sont également les salariés et apprentis qui y perdent. Ces perturbations condamnent une économie de proximité pour laquelle le travail a une valeur et est justement rétribué, qui offre un emploi et qui forme » explique la Chambre.

La grande distribution s'en trouve confortée

Depuis le 17 novembre, baisse des ventes, interruption d’activité ou réparations suite à des dégradations sont au menu : "Et ce mouvement participe paradoxalement à l'enrichissement des entreprises qu'il dénonce et dont les grandes plateformes de distribution font partie" relève-t-on, rue du Faubourg-Bourgogne à Orléans, avant d’assurer qu’en région Centre-Val-de-Loire, "certains chefs d'entreprise font le choix d'ouvrir le dimanche afin, non pas de rattraper la perte de leur chiffre d'affaires, mais surtout pour tenter de maintenir en vie leur entreprise et pouvoir continuer à verser les salaires de leurs salariés et de leurs apprentis".