H&M à Alençon : ils réagissent à la fermeture annoncée
Publié : 11 octobre 2021 à 12h28 par La rédaction
Coup dur pour le centre-ville d'Alençon : le magasin de prêt-à-porter H&M situé rue aux Sieurs va fermer ses portes, définitivement. Entre déception et résignation, clients et commerçants voisins réagissent.
C’est dans un très bel immeuble ancien du cœur de ville, rue aux Sieurs, que le magasin s’était installé en 2015, suite à de gros travaux d’embellissement et d’adaptation en partie financés avec l’argent du contribuable : six petites années plus tard, H&M salue les efforts et le travail des élus locaux mais confirme la fermeture en incriminant la concurrence de la vente en ligne, le loyer trop élevé ou encore l’étroitesse du marché local.
Un commerce moteur en centre-ville
Douche froide pour tout le monde, à commencer par les commerçants voisins : "H&M, c’est quand même un magasin locomotive comme on dit, c’est le magasin qui attire le plus de monde en centre-ville. C’est un grand local, qui du coup ne se relouera pas facilement. Même si ce n’est pas ma clientèle, cette fermeture plus d’autres dans la foulée, au final, ça aura quand même des conséquences" affirme Vincent Epiphane, qui tient la boutique de sport juste en face.
Vincent Epiphane, devant son magasin de vêtements de sport
"C’est stressant, H&M drainait une grande clientèle sur Alençon, on ne sait pas dans quelle mesure ça va impacter le flux de clientèle dans la rue, mais ça laisse craindre que les gens partiront de plus en plus en périphérie... Le centre-ville va se trouver délaissé" lâche Manon Taupin, gérante de la boutique de vêtements "Madina", déjà bien esseulée au 59 de la rue aux Sieurs : "C’est triste, c’est vraiment triste" se désole-t-elle.
Manon Taupin, dans sa boutique de vêtements
Un coeur de ville qui se désertifie
H&M, argument d’attractivité pour le cœur de la cité ? Karine, qui habite à quinze kilomètres, confirme : "H&M, c’est ce qui nous faisait venir dans le centre-ville d’Alençon avec ma fille, parce que pour trouver des vêtements enfants, il n’y a pas grand-chose d’autre. Et en même temps, on s’habille nous aussi ici". Anne-Laure, cliente également, entrevoit la sinistrose : "En passant, on comptait, y’a cinq ou six magasins vides... Mais c’est vrai qu’il n’y a pas grand monde dans les rues".