Hydroxychloroquine : traitement à risque ou pas pour le COVID-19 ?

SWEET FM
Crédit : C.Jouannet / CHU Angers

Publié : 31 mars 2020 à 22h02 par La rédaction

L'hydroxychloroquine, au c-ur d'interminables débats depuis que le professeur marseillais Didier Raoult a publiquement fait savoir qu'il en était un ardent défenseur, va faire l'objet d'une vaste étude médicale et scientifique initiée par le centre hospitalier d'Angers.

La question se veut simple : "Oui ou non, l’hydroxychloroquine a-t-elle un impact chez les patients atteints du COVID-19 à haut risque d’aggravation ?". Voilà à quoi se propose de répondre, "avec certitude et neutralité", une étude baptisée "Hycovid" qui doit être lancée dès ce mercredi 1er avril par le centre hospitalier universitaire d’Angers en collaboration avec 36 autres établissements essentiellement situés dans le grand ouest, dont les hôpitaux du Mans, de Laval, de Caen, de Tours ou encore d’Orléans.

Une étude d'une "extrême rigueur"

L’étude, qui se veut à la fois d’une "extrême rigueur scientifique" et "de grande ampleur" selon ses promoteurs, doit inclure 1 300 patients et livrer de premiers résultats "sous une vingtaine de jours" assure-t-on, avec la garantie de "mettre clairement fin aux actuels débats d’experts et ce, de manière simple et rigoureuse", que les résultats définitifs "démontrent ou infirment l’impact de l’hydroxychloroquine sur le COVID-19" a-t-il été martelé à l’occasion de la conférence de presse de présentation qui s’est tenue à Angers ce mardi 31 mars.

L'auto-financement pour aller plus vite

Considérant "l’urgence de la situation sanitaire actuelle, le CHU d’Angers a décidé, en accord avec les 32 établissements qui l’accompagnent, de commencer ce projet sans engagement financier préalable de l’Etat ou de partenaires industriels" souligne-t-on, en chiffrant l’opération à environ 850 000 euros -dont 600 000 supportés uniquement par le CHU angevin- en incluant la rémunération du personnel impliqué, la logistique, les prélèvements et analyses biologiques nécessaires "pour apporter une réponse scientifique et indéniable aux patients et à leurs familles" conclut-on.