Ils marchent pour la régularisation des sans-papiers

SWEET FM
La "Marche des solidarités" a fait escale à Alençon ce vendredi 9 octobre
Crédit : Clément Rohée

12 octobre 2020 à 9h29 par Clément Rohée

Ils sont partis le 3 octobre dernier de Rennes. Des dizaines de participants font actuellement route jusqu'à Paris pour réclamer la régularisation de tous les sans-papiers et la fermeture des centres de rétention administrative.

Marseille, Rennes, Lille et Strasbourg. La "Marche des solidarités" est partie des quatre coins de France le 3 octobre pour rallier le palais de l’Elysée samedi prochain. Les participants, qui demandent la régularisation des sans-papiers, ont fait une halte vendredi dernier à Alençon avant de rejoindre Nogent-le-Rotrou ce lundi 12 octobre. Parmi les marcheurs, on retrouve des sans-papiers eux-mêmes, à l’image de Brahim, arrivé du Sénégal il y a un peu plus d’un an : "Je suis venu ici, mais je ne veux pas rester chez moi à rien faire et dormir, mais en France si tu n’as pas de papiers, tu ne peux rien faire. Je voulais apprendre quelque chose ici mais sans papiers, c’est dur" explique-t-il.

Brahim

Jean-Louis

Fermeture des centres de rétention

Selon le dernier rapport de la Cimade, association de défense des réfugiés, environ 50 000 personnes sont enfermées tous les ans en France dans les CRA, les centres de rétention administrative. "Ce sont des endroits où l’on place les gens qui ont quitté leur pays, par guerre ou par misère sociale, quand leur demande de refuge en France est refusée. Du coup ça devient des prisons alors que ces gens ne sont pas des délinquants" souligne Lydia, une militante du milieu associatif, qui accompagne les marcheurs.

Lydia

A chacune de leurs étapes, comme à Alençon le week-end passé, les participants à cette "Marche des solidarités" sont nourris et logés par des membres d’associations locales.