Ils tronçonnent un radar : six mois de prison avec sursis
22 novembre 2018 à 15h37 par Emilien Borderie
Reconnus coupables d'avoir sectionné puis dérobé un radar automatique le long de la D924 à Villerbon l'été dernier, quatre jeunes individus ont été condamnés à des peines de prison avec sursis.
Les peines sont les mêmes pour toute la bande : quatre hommes âgés de 20 à 23 ans ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Blois ce mercredi 21 novembre, à six mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans, une obligation de travailler ou de suivre une formation et à réparer les dommages causés en procédant à l'indemnisation du préjudice subi. Qu’ont-ils donc fait ? Une bêtise, et ils l’admettent : c’était "stupide", "irréfléchi", "impulsif et sans réelle motivation" selon leurs termes, repris par le procureur de la République.
Radar retrouvé calciné
Le 16 août dernier, sur la commune de Villerbon, un radar fixe automatique d’une valeur de près de 50 000 euros implanté au bord de la D924 dans le sens Blois - Châteaudun avait été sectionné à sa base à l’aide d’une meuleuse puis dérobé. Une semaine plus tard, les vestiges calcinés de l’engin étaient retrouvés sur le site d'un ancien restaurant désaffecté à Dhuizon. En analysant des conversations téléphoniques, la brigade de gendarmerie d'Herbault, assistée d'enquêteurs blésois, est parvenue à interpeller deux premières personnes, placées en garde à vue ce mardi 20 novembre.
Quatre interpellations
Sur indications du premier duo de suspects, deux autres personnes ont à leur tour été arrêtées dans la foulée immédiate : ces quatre jeunes hommes, demeurant en Loir-et-Cher, ont reconnu leur participation aux faits de vol avec dégradations et en réunion. "Leurs aveux ont été corroborés par la découverte lors de perquisitions effectuées à leurs domiciles de meuleuses et de photographies du radar retrouvées lors de l'exploitation technique de leurs téléphones portables" précise le communiqué du procureur de la République de Blois.
En réaction aux 80 km/h
Aucune réelle motivation, vraiment ? "Deux des intéressés ont toutefois évoqué une conversation sur les contrôles et la limitation de vitesse à 80 km/h à la suite de laquelle ils auraient décidé d'aller tronçonner un radar" apprend-on au sujet des protagonistes qui, tant mieux pour eux, étaient jusque-là "insérés socialement et inconnus des services de la justice". Le groupe a échappé à nettement plus lourd : s’en prendre ainsi à un radar est passible d’une peine d'emprisonnement pouvant atteindre sept ans et une amende de 100 000 euros.