Immobilier : les Parisiens déconfinés se ruent sur le Perche
Publié : 3 juin 2020 à 17h20 par Corentin Allain
Le Perche, territoire qui donne à la clientèle parisienne de fortes envies d'investir... Et le phénomène est amplifié par la crise sanitaire. Le nombre d'habitants d'�}le-de-France qui s'est renseigné pour acquérir un bien à la campagne a fortement augmenté ces dernières semaines, selon un agent immobilier basé à Nogent-le-Rotrou.
"Je recherche un bien avec un peu de terrain", "J’en peux plus de Paris", "De toute façon maintenant, on fait beaucoup de télétravail, donc on pourrait avoir plus grand ici, sans les contraintes parisiennes"... Voilà le genre de phrases qu’entend souvent Arnaud Traversa, gérant de Pâty Immobilier à Nogent-le-Rotrou, quand il décroche son téléphone. A l’autre bout du fil, de potentiels acheteurs installés en région parisienne, à la recherche de produits bien spécifiques dans le Perche, principalement des fermes ou des longères.
Des clients moins fortunés, et moins exigeants
Il n’y a rien de bien nouveau dans l’intérêt que portent les Franciliens aux maisons de caractère dans ce territoire principalement à cheval entre Orne et Eure-et-Loir. Mais il y a tout de même du changement depuis le début du déconfinement : "La clientèle de ces dernières semaines n’est pas la plus fortunée" explique Arnaud Traversa, qui se voit proposer "des budgets intéressants, mais pas forcément jusqu’à 300 000, 400 000 euros". Par ailleurs, les acheteurs potentiels expriment moins d’impératifs : "Ils acceptent par exemple plus facilement le voisinage, ou les bruits urbains", détaille l'agent.
Désormais, il y a une offre dès la première visite
Autre nouveauté : les futurs néo-Percherons vont davantage chercher à se tourner vers les centres-villes, afin de disposer de toutes les commodités et de pouvoir télétravailler dans de meilleures conditions. "L’enjeu pour nous désormais, c’est de trouver les biens qui correspondent aux attentes" continue Arnaud Traversa : "Je pense que mes confrères sont dans le même cas, on avait les produits, mais beaucoup sont partis. Et désormais, tout va plus vite. Auparavant, avant d’acheter, il y avait une ou deux semaines qui s’écoulaient, et on organisait une deuxième visite. Aujourd’hui, c’est une visite, une offre" conclut-il, en subodorant que toutes ces maisons achetées comme résidences secondaires en ce moment sont vouées, à terme, à devenir des résidences principales.