JO 2024 : qu’est-ce que la boccia, discipline retenue au Pays de L’Aigle ?

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Crédit : Adobe Stock

19 octobre 2020 à 10h33 par Corentin Allain

L'annonce a été faite il y a quelques jours : parmi les trois territoires retenus dans l'Orne pour accueillir des délégations étrangères lors des Jeux olympiques de 2024, on trouve le Pays de L'Aigle ! Pour du badminton, du handball... mais aussi de la boccia : moins connue des trois, la discipline est réservée aux athlètes handicapés.

La bonne nouvelle est tombée ce lundi 5 octobre : le Pays de L’Aigle fait partie des territoires retenus dans le cadre des Jeux olympiques 2024, pour accueillir des athlètes. Il y pourra y avoir des joueurs de badminton, de handball et de... boccia : moins connue des trois, cette discipline paralympique est un dérivé de la pétanque.

Créée pour les personnes handicapées

"Contrairement à beaucoup d’autres disciplines qui ont été adaptées du milieu valide, la boccia a été créée spécifiquement pour les personnes en situation en handicap" explique Mickaël Chatelais, référent de ce sport pour la Normandie. "Elle est inscrite aux Jeux paralympiques depuis 1984" précise-t-il.

Boule molle, mixte ou dure ?

Pour simplifier les règles de ce jeu qui ne se pratique qu’en intérieur, il s’agit de s’approcher le plus possible du "jack", l’équivalent du cochonnet, en utilisant l’une des trois boules en caoutchouc : la plus dure sert à tirer, la mixte à pointer et la plus molle à gêner le jeu de l’adversaire. Comme en pétanque, on peut jouer en tête à tête, en doublette ou en triplette.

Ouverte aux handicaps les plus lourds

"La boccia est ouverte aux personnes les plus lourdement handicapées" ajoute Mickaël Chatelais, "et notamment la catégorie BC3. Si l’on veut comparer, c’est un peu l’équivalent de François Cluzet dans le film Intouchables. Pour qu’elles puissent jouer, il faut une rampe, et un système fixé sur la tête".

Mickaël Chatelais

Principal frein : le coût

Si les joueurs potentiels sont nombreux en Normandie, les pratiquants ne sont pas légion dans l’Orne. "Le frein essentiel, c’est le coût du matériel" reconnaît Mickaël Chatelais. "Une rampe peut valoir jusqu’à 4 000 euros, et c’est un outil très personnel puisque les réglages sont très importants. Souvent, on ne peut avoir qu’une ou deux rampes par centre" regrette-t-il.