La ferme solaire de Vendôme produira assez pour alimenter 1 600 personnes par an

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Crédit : Ville de Vendôme / Facebook

23 octobre 2020 à 16h08 par Corentin Allain

Il y a un peu plus d'un an était mise en service la ferme solaire des Galliennes, à Montoire-sur-le-Loir. Dans son sillage, une autre ancienne décharge municipale s'apprête à connaître le même type de réhabilitation, à Vendôme cette fois, sur le site de la Pilleterie. Une aubaine pour la municipalité, tant sur le plan économique qu'écologique.

A Vendôme, la décharge de la Pilleterie sait de quoi sera faite sa seconde vie : exploitée en régie directe par la ville depuis 1977, elle a fonctionné ensuite pendant plus de vingt ans avant d’être réhabilitée en 2011. Les différentes municipalités se sont, par la suite, creusé la tête pour réfléchir à son avenir : "Que pouvait-on en faire ? J’avais pensé à du bois à croissance rapide, ou des plantations de sapin de Noël..." évoque Philippe Chambrier, adjoint en charge de l’environnement.

Electricité injectée dans le réseau national

C’est finalement donc un projet lancé par l’ancienne municipalité qui a été retenu : transformer les lieux en "ferme solaire". Les panneaux photovoltaïques s’étaleront sur une douzaine d’hectares, pour une mise en service espérée l’été prochain. Il s'agit d'une "chance de faire de l’énergie renouvelable sur un site difficile à exploiter" selon Philippe Chambrier, qui estime pouvoir y développer assez de puissance "pour alimenter en énergie, chauffage compris, 1 600 personnes par an". Il faut bien prendre en compte que l’électricité ne sera pas consommée forcément sur place, mais directement intégrée dans le réseau national par ENEDIS.

Que peut-y gagner Vendôme ?

Si l’énergie ne sert pas à chauffer les bâtiments municipaux, ou à allumer les réverbères, quel est l’avantage pour la municipalité ? Il y a deux choses pour Philippe Chambrier : "Le premier point est financier. Nous avons signé en janvier 2020 un bail emphytéotique de 25 ans, l’entreprise devra nous verser un loyer de 30 000 euros annuels. Autre bénéfice, l’entretien du site n’est plus à notre charge, mais à celui de la société" détaille l’élu, qui termine par un point sur le calendrier : "Les ouvriers sont actuellement en train de couler les supports des panneaux qui seront livrés en février, avant un raccordement au réseau en mai et un début de production espéré pour l’été prochain".

Philippe Chambrier