La soif de lecture par-delà la crise

SWEET FM
Marc-Olivier Amblard, heureux de retrouver ses clients lecteurs à Blois
Crédit : Nicolas Terrien

1er décembre 2020 à 20h54 par Nicolas Terrien

La vente de livres est de nouveau autorisée pour le plus grand plaisir des lecteurs, mais aussi des libraires, comme Marc-Olivier Amblard du "Bibliovore", place Ave-Maria à Blois.

Ils ont fait parler d’eux pendant tout le mois de novembre ! Ces commerces qui ont mal digéré l’appellation de "non essentiels" et qui n’ont eu de cesse de crier à l’injustice : coiffeurs, vendeurs de vêtements, fleuristes et libraires... "C’est vrai que je n’ai pas souhaité entrer dans cette polémique" reconnaît Marc-Olivier Amblard. Peut-être parce que ce libraire a ouvert son espace de vente sur la place Avé-Maria à Blois seulement le 31 juillet dernier ? Même pas ! "C’est vrai que certains ont pu craindre de nous voir péricliter, mais en fait, ce contexte de fermeture a joué en faveur du livre !". Et oui, interdire la vente de "l’objet livre" a pu créer une sorte de frustration souvent perçue comme une remise en cause d’une liberté fondamentale : accéder au livre, à tous les livres, librement et sans entraves !

Marc-Olivier Amblard

"Pick and collect"

Si dans des temps liberticides les pamphlets passaient sous le manteau, Marc-Olivier Amblard a trouvé d’autres moyens d’assurer la mission de libraire qu’il affectionne tant. "Chaque jour, j’ai posté une publication sur Facebook pour garder le contact avec notre communauté". Cette dernière s’est bien étoffée au fil des mois, jusqu’à exprimer des demandes particulières. Mais attention : le "Bibliovore" n’est pas "Amazon"... "C’est même l’inverse ! Nous ne faisons pas de référencement à l’unité, en revanche, nous savons réagir très vite sur le digital, car nous sommes complètement geek !". Des solutions à la carte qui ont au moins permis de maintenir le chiffre d’affaires de la boutique fermée quatre semaines, "au moins de quoi assurer les charges". Mais Marc-Olivier Amblard est quand-même bien heureux de retrouver ses clients en boutique.

Marc-Olivier Amblard