Le maire de Coulaines se dit hostile au reconfinement

SWEET FM
Christophe Rouillon, maire de Coulaines
Crédit : Christophe Rouillon / Twitter

Publié : 29 octobre 2020 à 19h57 par La rédaction

Estimant que la décision a été prise "verticalement" depuis Paris, sans considération pour les élus locaux et en sous-estimant les conséquences sociales, Christophe Rouillon, maire de Coulaines, dénonce le choix d'un reconfinement général à compter de ce vendredi 30 octobre.

"Moi, je suis très réservé, voire hostile à un reconfinement généralisé sur l’ensemble du territoire !" s’emporte Christophe Rouillon, joint par Sweet FM après l’allocution présidentielle. Le maire de Coulaines, qui récemment rappelait via son compte Twitter qu’aucun agent municipal n’a encore été infecté par virus dans sa ville, qu’aucun pensionnaire n’a succombé dans les deux maisons de retraites publiques et qu’il n’y a statistiquement "pas de progression des décès" sur la commune entre 2019 et cette année, déplore "une décision verticale qui va s’appliquer à tout le pays sans qu’il n’y ait eu de débat préalable sur la stratégie à adopter, ni avec des associations d’élus, ni avec le Parlement".

Christophe Rouillon

De graves conséquence sociales

"On tient bon, sans tout bloquer !" résumait dernièrement l’élu socialiste, en mode "punch line" sur les réseaux sociaux. Car, au-delà de la méthode, ce sont les effets à moyen ou plus long terme qui inquiètent Christophe Rouillon : "On ne voit les choses que sous l’angle de la pandémie, pas sous l’angle des conséquences économiques et sociales qui pourront apparaître par la suite. Je ne suis pas sûr que ce reconfinement soit de nature à freiner réellement la propagation du virus… Et je pense qu’en plus, on risque d’avoir un grave ralentissement de l’activité, un tsunami économique et social dans les semaines qui arrivent !".

Christophe Rouillon

Comme en Allemagne

S’il ne doute pas de la nécessité d’œuvrer fermement et collectivement contre le risque d’embolie qui guette le système hospitalier français face à l’afflux attendu de cas graves de patients Covid-19, Christophe Rouillon juge néanmoins qu’il aurait mieux valu "faire une politique comme en Allemagne où on n’a jamais confiné comme on le fait ici et où il y a une plus grande capacité en lits de réanimation. Nous devrions avoir 15 000 lits de réanimations en France, ce n’est pas le cas". Le maire de Coulaines avait lui-même été testé positif au Covid-19, dans une forme bénigne de la maladie, à la mi-octobre.