Le Mans : grève surprise et historique devant le siège de la société O2

SWEET FM
Crédit : Jonathan Lateur

13 octobre 2020 à 15h07 par Jonathan Lateur

Une vingtaine de salariés d'O2 a manifesté ce mardi matin devant le siège de l'entreprise au Mans pour exiger une hausse générale des salaires.

De mémoire de syndicalistes, c’est une première. Des salariés d’O2 ont manifesté ce mardi matin devant le siège de la société de services à la personne installé au Mans. Ils étaient une vingtaine à avoir répondu à l’appel inédit lancé par trois syndicats (CGT, Sud, CFDT). "Nous sommes ici après l’échec des négociations annuelles obligatoires. Nous souhaitons une augmentation collective des salaires, mais toutes nos revendications ont été rejetées, cela s’apparente à du mépris !" s’insurge Djamila Bounékir, représentante CGT basée à Marseille.

Djamila Bounékir

Des salaires complétés par le RSA activité

Les syndicats souhaitent également dénoncer le "double discours" du patron du groupe, Guillaume Richard, qui affirme selon eux "que tout va bien et avoir rattrapé le retard dû à la crise sanitaire" sur les plateaux de télévision, "mais refuse de faire un geste pour les salariés". D’autant que toujours selon les représentants du personnel, le salaire moyen des intervenantes, dont la majorité travaille à temps partiel, reste faible : "C’est entre 600 et 800 euros par mois que l’on peut compléter en touchant le RSA activité" poursuit Djamila Bounékir.

La réponse de la direction

De son côté, la direction affirme "malgré les incertitudes liées au contexte" avoir fait plusieurs propositions aux organisations syndicales : "On a notamment proposé un palier supplémentaire de rémunération à partir de huit années d’ancienneté et un nouveau plancher au prorata des heures travaillées pour la prime de salissure" assure Béatrice Rovol, DRH de l’entreprise. Selon nos informations, la première hausse représente 15 centimes supplémentaires par heure effectuée, et l’augmentation de la prime de salissure aurait été au maximum d'un euro par mois et par salarié.

Béatrice Rovol