Le Mans : nouvelle colère au lycée Touchard-Washington

SWEET FM
Crédit : Corentin Allain

Publié : 21 mai 2021 à 11h19 par Corentin Allain

Une semaine après avoir exclu une vingtaine d'élèves accusés de violences lors du blocage de l'établissement, le proviseur du lycée Touchard-Washington, au Mans, est de nouveau critiqué pour avoir demandé au rectorat qu'un professeur soit sanctionné.

Plus de 200 personnes se sont réunies dans la matinée de ce jeudi 20 mai devant le lycée Touchard-Washington, au Mans, pour dénoncer l’attitude du chef d’établissement. Jean-François Bourdon a demandé au rectorat de Nantes de sanctionner l’un des professeurs. Celui-ci aurait affiché son soutien aux élèves qui ont organisé le blocage de la semaine précédente, ce qui est faux, selon les manifestants : "Il s’avère que depuis trois ans, le proviseur en place est coutumier de ce genre de faits. Des convocations dans son bureau, des menaces, des courriers envoyés à nos supérieurs" liste Philippe Chaligné, prof de philo.

Une enseignante raconte

Certains des élèves "virés" étaient présents

La semaine précédente, une autre décision du proviseur avait fait polémique : l’exclusion d'une vingtaine d’élèves accusés de violences commises lors du blocage de l’établissement. Toujours interdits d’entrée, ils sont invités à trouver un autre lycée. "C’est pas normal que je me fasse virer comme ça !" fulmine l’un d’eux, présent au rassemblement ce jeudi. "J’avais le droit de manifester, mais j’ai reçu une lettre m’expliquant que j’étais viré. Il n’y a pas de vraie raison !" s’emporte-t-il.

 

Des exclusions hors des règles ?

Pour qu’une exclusion définitive soit prononcée, il faut un conseil de discipline. Or, il n'y en a pas eu, selon les parents d’élèves : "Le proviseur a le droit d’exclure des élèves pour une durée maximale de huit jours, mais il faut contacter les familles au préalable, et indiquer le nombre exact de jours d’exclusion. Ça n’a pas été le cas !" affirme Judith Fontanillas, représentante de la FCPE au lycée Touchard, qui persiste : "Les procédures n’ont pas été respectées, c’est une certitude".