Loir-et-Cher : les aides à domicile toujours en grève

SWEET FM
10e jour de grève, bientôt, pour le personnel de l'ADMR en Loir-et-Cher
Crédit : Nicolas Terrien

29 décembre 2020 à 16h25 par Nicolas Terrien

Les aides à domicile de Loir-et-Cher ne lâchent pas, puisqu'elles se sont encore retrouvées dans la matinée de ce mardi 29 décembre, devant l'hôtel du département à Blois. En attendant d'être reçues par un représentant de la collectivité.

"Nous ne sommes pas les lutins du Père Noël !" : les aides à domicile de l’ADMR de Loir-et-Cher ont entamé un nouveau bras de fer avec leur direction le 21 décembre. Mais la genèse du mouvement remonte au 16 juin, alors que le premier confinement avait démontré la précarité de leur statut, et "une convention collective d’un autre âge" relève un communiqué de la CGT ADMR 41. "Un contrat de 130 heures, même si les temps plein sont très rares, c’est 1 029 euros net quand le niveau du seuil de pauvreté en France est de 1 063 euros aujourd’hui". D’où la colère des salariées -car il s’agit surtout de femmes- aujourd’hui déterminées à défendre leurs revendications. "Ça fait dix jours que je suis en grève, et c’est dur" confesse Sylvie Clément. Mais cette aide à domicile de Noyers-sur-Cher l’affirme : "Nous ne lâcherons rien !".

Grève illimitée et inédite

La veille, une délégation avait rencontré la direction de l’ADMR 41, mais sans résultats. Une nouvelle action avait alors été décidée pour ce mardi matin devant le Conseil départemental à Blois. Objectif : demander un entretien au président Nicolas Perruchot. "Personne ne nous entend ! Nous nous sentons méprisées ! Que quelqu’un trouve des solutions !" s’emporte Ana Fernandes, déléguée CGT et aide à domicile dans le secteur de Chailles. Les revendications sont de nature salariales et statutaires, mais pas seulement. La question des indemnités kilométriques reste épineuse. "C’est fixé à 35 centimes du kilomètre, donc inférieur au coût réel des déplacements, sans compter que tous nos trajets ne sont pas pris en compte". Les personnels réclament un paiement au réel, avec un kilomètre à 50 centimes. En attendant, le mouvement de grève se poursuit.