Loir-et-Cher : premier budget de crise au Conseil départemental

SWEET FM
Comme en novembre, une session suivie en grande partie à distance
Crédit : Nicolas Terrien

13 décembre 2020 à 21h49 par Nicolas Terrien

On le sait, l'année 2021 s'annonce difficile, mais surtout cruciale pour la relance. Ce lundi 14 décembre, les élu du Conseil départemental de Loir-et-Cher ont tenté de préparer le terrain en votant le budget.

En temps normal, on aurait certainement scruté ce dernier budget de la mandature comme une sorte de bilan des six dernières années entamées par Maurice Leroy et achevées par Nicolas Perruchot. Il est effectivement acté que les élections départementales se tiendront en juin 2021, à des dates qu'on ne connaît pas encore, pour un futur mandat qui s’étirera probablement jusqu’en décembre 2027. Mais il faut l’avouer, la crise de la Covid-19 évacue complètement cette préoccupation, du moins vu de l’extérieur.

7 millions d’euros de plus en investissement

Le budget consolidé du Conseil départemental de Loir-et-Cher s’élève à 430 millions d'eurois pour 2021, répartis à raison de 98 millions en investissements et 312 millions en fonctionnement. Soit une augmentation d'1,44%, avec un poste solidarité revalorisé, "mais nous sommes dans les clous" estime Nicolas Perruchot. Le président s’enorgueillit même d’une enveloppe d’investissements en nette hausse par rapport aux prévisions d’octobre dernier : "Nous atteignons 62 millions, c'est sept millions de plus que prévu en novembre".

... Et 10 millions pour la relance

Le département s’implique dans la dynamique de "France Relance" avec une enveloppe de dix millions d'euros censée contribuer au soutien d’une économie très fortement déstabilisée. "On le sait, bon nombre d’entreprises vont souffrir en 2021" relève le président de l’assemblée locale. Une des premières mesures votées lors de cette session s’intitule "1 000 chantiers pour nos artisans" et prend la forme d'aides plafonnées à 5 000 euros destinées aux communes qui s’engagent à confier des travaux à des entrepreneurs loir-et-chériens. Cela entre dans le cadre d’un plan de relance sur trois ans, de 2020 à 2024, doté de 41 millions d’euros.

Nicolas Perruchot

FAREVA en soutien aux assos

C’est encore une conséquence catastrophique de la Covid-19 : certaines associations, notamment celles qui emploient des salariés, se retrouvent dans des situations financières alarmantes : "Nous avons eu beaucoup de remontées du terrain, c’est pourquoi nous avons imaginé le dispositif FAREVA" explique Nicolas Perruchot. Il s’agit d’un fonds d’appui et de relance pour la vie associative. Il sera doté de 100 000 euros en 2021, et d’autant en 2022. A titre d’exemple, l’école du cirque Orsola, au Controis-en-Sologne et à Chitenay, bénéficiera de 15 000 euros pour l’aider à surmonter cette période.

Nicolas Perruchot

Sueurs froides sur le RSA

Le Conseil départemental de Loir-et-Cher a déjà dû abonder le budget de ses dépenses sociales en 2020. Il prévoit encore une hausse de 2% sur les services enfances et familles, et de 6,4% pour le financement du Revenu de solidarité active car il ne fait guère de mystère que si le chômage venait à s’accroître en 2021, le nombre de bénéficiaires pourraient encore augmenter. "Cela représente déjà un effort financier important, et nous sommes toujours dans l’incertitude" confesse Nicolas Perruchot... Hormis celle, peut-être, que la fin de la crise n’est pas encore en vue.