Mairies taguées en Sarthe : enquête ouverte
Publié : 3 décembre 2018 à 17h32 par Jonathan Lateur & Emilien Borderie
Plusieurs mairies situées dans la communauté de communes d'Orée-de-Bercé-Bélinois ont été taguées à la nuit tombée ce dimanche 2 décembre.
Stupéfaction au petit matin, ce lundi 3 décembre : les façades de sept petites mairies situées dans la communauté de communes d’Orée-de-Bercé-Bélinois avaient été taguées durant la nuit. Sur les murs, dont le nettoyage a vite été entrepris, on pouvait lire "Révolution" tracé à la bombe aérosol, en plusieurs couleurs, "Fuck taxes" ou, encore moins poétique, "Macron enculé". Pour la préfecture de la Sarthe, qui devait recevoir dans la journée une délégation d’élus touchés, ces "œuvres" sont signées des gilets jaunes. Une enquête a été ouverte pour tenter de retrouver les auteurs des dégradations.
On est "face à des gens qui veulent détruire plutôt que construire"
"On peut comprendre un certain mécontentement mais là, franchement, c’est le désir de s’en prendre au travail des autres… On est plus face à des gens qui veulent détruire la société qu’à des gens qui veulent la construire !" déplore Gérard Lambert, maire de Téloché, qui dénonce une grande injustice : "On essaye de faire au mieux avec nos tripes, on fait des travaux sans emprunter, on a une pression fiscale à minima. Je suis triste. Faudrait quand même pas qu’on en arrive à créer des associations anti-gilets jaunes pour défendre nos bâtiments… Sinon on va plus s’en sortir, ça va être le début de la guerre civile !".
Il ne faut pas "s'en prendre aux élus locaux pour dénoncer une politique gouvernementale"
Autre mairie peinturlurée, celle de Laigné-en-Belin : "Ça nous met en colère. S’attaquer au patrimoine de nos villages, c’est absurde… Comment faire un rapprochement entre les élus locaux et les décisions nationales ? Moi par exemple, je suis complètement apolitique. Je ne comprends pas qu’on s’en prenne comme ça aux élus locaux pour dénoncer une politique gouvernementale. Nous, on n’y peut rien. Il faut que ça remonte au sommet de l’Etat et que là-haut ils comprennent. En attendant, c’est le contribuable qui va payer les réparations. Et localement !" se lamente Nathalie Dupont, premier magistrat de la commune.