PénélopeGate : François Fillon bientôt entendu par la justice

SWEET FM

26 janvier 2017 à 7h42 par Jonathan Lateur

Après les révélations du Canard Enchainé sur les supposés emplois fictifs de sa femme, François Fillon va devoir s'expliquer devant les juges. Le parquet national financier a ouvert une enquête pour détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits. Le candidat de la droite à la présidentielle se dit serein.

La justice va enquêter pour savoir si Pénélope Fillon a bien travaillé au service de son député de mari comme assistante parlementaire de 1998 à 2002 puis de Marc Joulaud, son suppléant, de 2002 à 2007. Après les révélations du "Canard Enchainé" ce mercredi 25 janvier, le parquet national financier s’est saisi de cette affaire que certains qualifient déjà de "PénélopeGate". Une enquête préliminaire est ouverte pour détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel. Pour ces délits, le code pénal prévoit jusqu’à dix ans d’emprisonnement et un million d’euros d’amende.

Des déclarations qui interrogent

La Galloise qui vit dans le manoir familial de Solesmes, a été rémunérée à hauteur d’un demi-million pour ses huit années de labeur. Pourtant peu après la victoire de François Fillon à la primaire, elle déclarait au "Bien Public" : "Jusqu’à présent, je ne m’étais jamais impliquée dans la vie politique de mon mari". La journaliste Christine Kelly, qui s’est entretenue avec Pénélope Fillon, pour les besoins d’un ouvrage biographique, confirme ses propos : "Je n’ai jamais entendu dire que Mme Fillon travaillait. Pour moi, c’était vraiment la femme au foyer qui s’occupait de ses enfants".

Le camp Fillon serein

Dans l’entourage de François Fillon, on parle de "boule puante". Le candidat de la droite à l’élection présidentielle, qui se présente depuis toujours comme un homme intègre, s’est dit "scandalisé par le mépris et par la misogynie de cet article".  Avant finalement dans la soirée, de se féliciter de l’ouverture d’une enquête préliminaire par le PNF : "Elle mettra un terme à ces accusations dénuées de tout fondement". Parmi les autres réactions, celle de Manuel Valls : "Vous imaginez le général de Gaulle employant tante Yvonne à l’Elysée ?" a lancé l’ancien Premier ministre, interrogé pendant le débat de l’entre-deux-tours de la primaire de la gauche.