Procès Sévrin : "ni regrets, ni remords"

SWEET FM

Publié : 8 novembre 2018 à 15h46 par Jonathan Lateur

Grossier dans son comportement comme dans ses mots, Frédéric Sévrin s'est montré extrêmement peu coopératif lors de la première matinée de son procès ce jeudi 8 novembre devant les assises de la Sarthe.

Interpellé non sans résistance en novembre 2016 sur un trottoir du quartier de Monsort à Alençon, Frédéric Sévrin est jugé depuis ce jeudi 8 novembre devant une cour d’assises, au Mans. Le quinquagénaire doit répondre du meurtre de Wilfrid Levêque, un garçon originaire de Bellême, âgé de 25 ans à l’époque des faits, commis durant l’été 2015 à Fresnay-sur-Sarthe, chez son agresseur.

Entre jurons et désinvolture

L’accusé a fait montre d’une totale désinvolture dès les premiers instants du procès : "Tu as déjà mon nom, je m’en bats les couilles !" a-t-il lancé au président de la cour qui lui demandait de se présenter. Vêtu d’un t-shirt qui laisse apparaitre ses tatouages, et d’un pantalon de jogging, Frédéric Sévrin a vite confirmé ses intentions : "Qu’on en finisse maintenant, la perpétuité avec 20 ans de sureté !"… promettant de faire appel si les débats devaient s’éterniser.

Des faits particulièrement violents

Une absence complète de coopération qui n’a pas empêché le président de rappeler les faits : parce qu’elle écoutait du rap trop fort et que lui essayait de dormir, la jeune victime de Frédéric Sévrin a reçu plusieurs coups de couteau durant la nuit du 7 au 8 juillet 2015, avant d’être laissée à l’agonie à l’extérieur puis de finir enterrée dans le jardin.

L'accusé assume froidement

Durant toute la première matinée d’audience, l’accusé est resté impassible : les bras croisés, les yeux fermés, il a somnolé, soufflé pour marquer son ennui, et même s’est arraché les ongles avant de les recracher. L’expert psychologue, lui, a brossé le portrait d’un psychopathe, narcissique et dénué d’empathie : "Je n’ai ni regrets, ni remord, il a joué au casse-cou, il a perdu..." a lâché Frédéric Sévrin, en fixant droit dans les yeux le père de Wilfried Levêque assis en face de lui.