Recensement : 3 000 Sarthois de moins en cinq ans
Publié : 30 décembre 2020 à 11h15 par La rédaction
Dans sa dernière étude, l'INSEE évoque un net ralentissement de la croissance démographique en Sarthe. Entre 2013 et 2018, le département a perdu plus de 3 000 habitants.
Malgré sa proximité avec Paris, sa gare TGV, son dynamisme économique, ses célébrissimes 24 Heures, ses vastes coins de nature préservée ou encore son marché de l’immobilier plutôt attractif, la Sarthe peine à séduire de nouveaux habitants. Entre 2013 et 2018, période du dernier recensement effectué par l’Institut national de la statistique et des études économiques, le département en a même perdu 3 072... Soit l’équivalent, par exemple, de la population de Téloché.
Un contexte de ralentissement
Cette baisse de population est à relativiser. Sur la période précédente, 2008-2013, on avait en revanche enregistré près de 9 500 nouveaux Sarthois. Et elle s’inscrit dans un contexte de ralentissement démographique général visible chez plusieurs voisins : Mayenne, Orne et Eure-et-Loir perdent aussi des habitants. Néanmoins, des départements à la physionomie comparable, comme le Maine-et-Loire ou l’Indre-et-Loire eux, continuent d’en gagner.
Inversion de la tendance
La Sarthe, avec ses 565 960 habitants recensés au 1er janvier 2018, représente 15% de la population des Pays-de-la-Loire, derrière la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire et la Vendée, mais devant la Mayenne. Au plan national, le département ne se classe qu’à la 76e position pour son "rythme de croissance", passé d’une hausse démographique annuelle de 0,3% entre 2008 et 2013 à une baisse de 0,1% sur chacune des cinq années qui ont suivi.
Moins d'habitants au Mans
Plus en détail, on constate que la ville du Mans a perdu, entre 2013 et 2018, près d’un millier d’habitants. Mais la communauté urbaine "Le Mans Métropole", elle, a grossi sous l’effet de communes qui ont vu s’installer de nouveaux résidents : 460 personnes supplémentaires à Mulsanne, 210 à Arnage, 195 à La Milesse, 108 à Trangé, 76 à Saint-Saturnin, 45 à La Chapelle-Saint-Aubin, 28 à Allonnes ou encore 24 à Ruaudin.
Les périphéries à la traîne
C’est aux zones situées aux confins du département qu’on doit le relatif dépeuplement de la Sarthe. A commencer par le secteur des vallées de la Braye et de l’Anille : Saint-Calais a perdu 104 habitants entre 2013 et 2018, jusqu’à 119 pour Bessé-sur-Braye. La communauté de communes Loir-Lucé-Bercé est aussi à la peine, avec une baisse 0,2% de sa population chaque année -la commune nouvelle de Montval-sur-Loir a vu sa population régresser de 269 personnes-.
La Ferté-Bernard sous les 9 000 habitants
Au-delà du cas du Mans intra-muros qui a perdu 992 habitants, plusieurs villes structurantes du département, pourtant pas en situation de sinistre économique, sont en perte de vitesse sur le plan démographique : ainsi, sur la période 2013-2018 toujours, Sablé-sur-Sarthe a vu sa population diminuer de 448 résidents, La Ferté-Bernard en compte 264 de moins -passant sous la barre des 9 000 habitants- et 90 à La Flèche.