Reconfinement dès vendredi : les réactions dans l'ouest
Publié : 28 octobre 2020 à 22h02 par La rédaction
Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle phase de confinement pour tous les Français, à compter de ce vendredi 30 octobre et au moins jusqu'au 1er décembre. Bars et restaurants seront fermés, mais écoles, collèges et lycées continueront de fonctionner. Pour aller travailler, faire ses courses ou se dégourdir les jambes, une attestation sera nécessaire. Dans nos régions, les réactions sont nombreuses.
François Bonneau, président de la région Centre-Val-de-Loire : "Je pense qu’il faut en passer par là. Les mesures qui ont été prises jusque alors étaient notoirement insuffisantes. On le voit par l’explosion du nombre de cas. Si on ne fait rien, il y aura de plus en plus de gens en réanimation, au-delà des capacités hospitalières. Et le sujet sera aussi de soutenir ceux qui sont très brutalement touchés sur le plan économique et sur le plan social. Un soutien aux soignants, aux artisans, au monde de la culture, aux commerçants. Nous devrons tout faire pour les aider !".
"Aujourd'hui, le coût, il est terrible pour les commerces : les hôtels, les restaurants, les cafés... Mais aussi tout ce qui est lieux de culture, de sport, de spectacles, déjà durement touchés" rappelle Christelle Morançais, présidente du Conseil régional des Pays-de-la-Loire. Pour elle, "ce nouveau confinement va être très difficile notamment pour les petits commerces, les coiffeurs, les fleuristes, pour lesquels il va falloir des mesures fortes de la part de l'Etat, des mesures exemplaires du gouvernement !".
Réaction de Nicolas Perruchot, président du Conseil départemental de Loir-et-Cher : "C’est conforme à ce que l'on pressentait depuis plusieurs jours. C’est une décision lourde, complexe, mais pourtant nécessaire pour contrer la maladie avec, je l’espère, des moyens qui seront beaucoup plus importants que ceux que l’on nous a accordés jusque-là. Il faudra aussi que les personnels de santé soient en capacité de pouvoir soigner. Beaucoup sont détectés positifs... Il faudra faire en sorte que tout cela fonctionne".
Pour Marc Gricourt, premier vice-président de la région Centre-Val-de-Loire et maire de Blois, "Ce sont des annonces de responsabilité. Les niveaux de contamination imposaient des mesures fortes. Nous avons su tirer les leçons de la première vague, et je crois que les propositions du président de la République semblent équilibrées avec des mesures fortes sur le plan sanitaire, un confinement avec le maintien de l’activité économique, même si les bars et restaurants vont encore être très touchés. Le maintien de la scolarité est aussi un élément majeur face à ce que l’on a constaté au printemps dernier".
Christophe De Balorre, président du Conseil départemental de l'Orne réagit à ce nouvel épisode de confinement : "C’est une demi surprise... Déception quand même parce qu'on pensait que le couvre-feu serait généralisé, mais la mesure n’a pas eu suffisamment d’effet et on part donc sur un confinement. J’ai un sentiment quand même d’improvisation au plus haut niveau de l’Etat pour la gestion de cette phase-là...".
Olivier Richefou estime que ce reconfinement est "le prix à payer pour pouvoir, peut-être, passer des fêtes de Noël plus faciles, en famille". Le président du Conseil départemental de la Mayenne tente une analogie : "C'est un prix à payer tellement plus modeste que tous ceux qui sont partis il y a soixante ans, faire la guerre... Il faut qu'on relativise l'effort. Il est certes compliqué sur le plan financier pour les entrepreneurs, mais il faut qu'on réussisse ensemble ce challenge, c'est indispensable !".
La réaction de Christophe Rouillon, maire de Coulaines, détonne : "Je suis très réservé voire hostile à ce reconfinement. C’est une décision sans concertation avec les élus. On ne voit les choses que sous l’angle de la pandémie. Je suis très inquiet pour l’économie, les entreprises mais aussi les habitants. A Coulaines nous avons beaucoup de personnes déjà en situation précaire !".
Hervé Morin, président du Conseil régional de Normandie, dirige une réunion de crise ce mercredi soir pour "préparer l’adaptation des politiques régionales et l’organisation de la rentrée scolaire ainsi que des transports". Il estime que "le chef de l'Etat n'avait pas le choix au vu du taux de contamination".
Pour Joaquim Pueyo, "Ce confinement est nécessaire". Le maire d'Alençon, qui annonce l'activation d'une cellule de crise dans sa ville, dit avoir été "convaincu par les arguments du président sur la nécessité de laisser ouverts les écoles, collèges et lycées".