Reconfinement : la réaction des commerçants à Blois

SWEET FM
Un mois durant, bars, restaurants et autres commerces indépendants resteront fermés
Crédit : Denis Deshayes

Publié : 29 octobre 2020 à 20h15 par Denis Deshayes

Ils font contre mauvaise fortune, bon c-ur même s'ils ont du mal à avaler la pilule : comme partout ailleurs en France, les commerçants blésois n'ont pas le choix, ils doivent baisser le rideau à compter de ce vendredi 30 octobre.

Hormis les magasins considérés comme étant "essentiels", tous les rideaux devront rester baissés à compter de ce vendredi 30 octobre afin de se conformer à une nouvelle phase de confinement décidée au plus haut de l'Etat. Si chacun reconnaît que la lutte contre le Covid-19 nécessite des décisions fortes, nombreux sont ceux qui relèvent malgré tout certaines incohérences, voire injustices à leurs yeux. Petit tour d'horizon dans le centre-ville de Blois.

Olivier Labbé, libraire indépendant, enrage : "On empêche les gens de travailler pour préparer les fêtes de Noël... Je m'attendais à ce qu'on nous demande par exemple de fermer plus tôt le soir et le week-end. Je suis absolument stupéfait de ce qui se passe, ça me paraît hors du temps. Les petits commerces doivent fermer, mais évidemment la grande distribution et Amazon, eux, les gentils, peuvent continuer. Il ne sert à rien de faire des efforts pour les centres-villes si c'est pour favoriser les extérieurs et internet".

Olivier Labbé

Du côté de la rue Emile-Laurens, Alexandre Barbier, gérant du bar "Le Cheverny", réussit à positiver : "Il va falloir gérer au mieux la trésorerie de l'affaire... Pour ma part, j’ai la chance que mon papa soit propriétaire des murs, on va décaler les échéances, anticiper... Pour l'instant, étant jeune entreprise, les banques sont conciliantes. Je pense pouvoir tenir deux ou trois mois" dit-il.

Alexandre Barbier

Rachel Péan, gérante du restaurant "Le bistrot de Léonard" dans la rue du Maréchal-De Lattre-de-Tassigny, dénonce une inégalité de traitement flagrante à ses yeux : "A travers cette décision, c’est toute la ville qui est impactée. Ce qui est surprenant, c’est que les fast-foods et les grandes surfaces restent ouverts. On a respecté toutes les barrières sanitaires, alors pourquoi ne pas nous laisser poursuivre notre activité ?".

Rachel Péan