Renault : des départs volontaires à l’usine du Mans ?

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Crédit : Sweet FM

20 janvier 2021 à 16h36 par Jonathan Lateur

Dans le cadre de son plan d'économie évalué à deux milliards d'euros, le groupe Renault envisage la suppression de 4 600 postes en France. Le centre technique châssis de l'usine du Mans pourrait être concerné.

Il y a quelques jours, le nouveau patron de Renault dévoilait sa stratégie. Outre le développement de la gamme électrique, Luca De Meo souhaite à l’avenir resserrer le nombre de modèles proposés tout en les vendant plus chers. Un projet de relance qui s’accompagne d’un vaste plan d’économies de deux milliards d’euros sur trois ans. Pour y parvenir, 15 000 postes vont être supprimés dans le monde, dont 4 600 en France. A l’usine du Mans, la partie ingénierie pourrait être concernée : "Potentiellement, entre Le Mans et Cléon, cela peut représenter jusqu’à 500 départs volontaires au centre technique châssis. Pour être éligibles, il faut que les salariés trouvent un CDI ou bien ouvrent leur entreprise" détaille Gilles Guiton, délégué syndical CFDT.

Écouter Gilles Guiton, délégué syndical CFDT

Moderniser la fonderie pour assurer l’avenir

Par ailleurs, pour répondre à l’évolution des normes, la CFDT fixe désormais comme priorité la modernisation des installations du site manceau, et en particulier de sa fonderie, qui fabrique chaque année près de six millions de disques et tambours de frein : "Il faut que l’on se batte pour avoir une fonderie aluminium. Sur un modèle comme Mégane, on peut par exemple gagner 16 kilos en passant de disques en fonte à des disques en aluminium. C’est notre compétitivité qui est en jeu car actuellement on coule, usine et monte les disques dans un rayon de cinquante mètres. Si ce n’était plus le cas, on pourrait s’inquiéter pour l’avenir" alerte Gilles Guiton. Aujourd'hui, l’usine Renault du Mans emploie 2 160 salariés et près de 400 intérimaires.

Écouter Gilles Guiton, délégué syndical CFDT