Rentrée d'après-confinement : le SNUipp-FSU refuse d'improviser
Publié : 3 mai 2020 à 10h22 par La rédaction
Les syndicats du premier degré ne voient pas d'un -il très rassuré le retour en classe des enfants de maternelle et de primaire. En outre, pour Julien Cristofoli, représentant du SNUipp-FSU en Sarthe, le gouvernement n'assume pas sa volonté de faire redémarrer l'économie au plus vite.
Au lendemain de l'allocution d’Édouard Philippe sur le déconfinement, les réactions sont nombreuses. Et parfois très critiques s'agissant de la confirmation du retour à l'école pour les élèves de maternelle et primaire : "Le Conseil scientifique a émis un avis clair quant à l'idée de rentrer en septembre, pas avant, et ce en se basant sur des préconisations scientifiques donc, et médicales... Et que nous dit le gouvernement ? Que les familles vont pouvoir présenter leurs enfants à l'école dès le mois de mai, sur la base du volontariat !" constate Julien Cristofoli, représentant en Sarthe du syndicat SNUipp-FSU.
Assumer le choix du redémarrage économique
Pour Julien Cristofoli, on n'est pas loin du sacrifice des élèves et de leurs enseignants sur l'autel capitaliste : "Derrière cette volonté de ne pas faire reprendre les collégiens et lycéens tout de suite et de s'occuper des enfants de maternelle et de primaire, non autonomes eux, que peut-on comprendre si ce n'est permettre aux parents de retourner travailler ? On ne dit pas la vérité aux gens, on essaie de masquer ça sous des prétextes fallacieux. Si on assumait clairement qu'il faut reprendre les choses d'un point de vue économique, au moins les choses seraient dites !".
D'abord les enseignants, puis "éventuellement" les enfants
En outre, "le volontariat n'est pas une réalité, il n'y aura de volontariat que pour une minorité de parents qui peuvent se permettre de rester chez eux" estime Julien Cristofoli qui aurait préféré qu'on s'assure de la possibilité technique et sanitaire d'une rentrée d'après-confinement, plutôt qu'annoncer une date a priori non négociable : "Ce que nous demandons, c'est qu'à partir du 11 mai, seuls les adultes soient présents dans les écoles, et qu'à partir de là seulement, on puisse réfléchir à la façon dont on peut éventuellement accueillir des enfants. Car ce n'est pas rien. Là, on nous demande de tout faire dans la précipitation et on fait prendre des risques à tout le monde !".