Selon le maire d'Allonnes, CKB contournait le fisc français

SWEET FM
Crédit : Jonathan Lateur

14 janvier 2019 à 11h37 par La rédaction

Multinationale spécialisée dans les connecteurs électriques ou optiques, CKB a annoncé la suppression prochaine de la quasi-totalité de son effectif sur le site d'Allonnes. Le maire, Gilles Leproust, dénonce la décision et accuse l'entreprise de sérieuses légèretés fiscales.

Gilles Leproust, maire d’Allonnes, était ce lundi 14 janvier aux côtés des salariés de Carrier Khéops Bac : la direction américaine de ce spécialiste des câbles offshore et ferroviaires, filiale du groupe TE Connectivity, avait annoncé quatre jours plus tôt, la suppression progressive de 140 des 160 postes du site implanté aux portes du Mans. "Les dirigeants expliquent que ce plan social est dû à la baisse d’activité de la division offshore. Oui c’est une réalité, ce n’est pas nouveau ! Sauf que la partie ferroviaire, la plus importante, la plus rentable et qui travaille avec Alstom et la SNCF, donc filiale nationale, serait délocalisée en Pologne, ce qui est inacceptable !" fait savoir l’élu.

Des ventes réalisées via la Suisse

Gilles Leproust promet qu’il va "interpeller Monsieur Emmanuel Macron, président de la République, Monsieur Edouard Philippe, premier Ministre, et Monsieur Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, pour qu’ils interviennent afin que cette entreprise maintienne les emplois sur le site"… Avant d’affirmer avoir appris très récemment que "Tout ce qui était produit par CKB sur le site d’Allonnes était commercialisé via une structure basée en Suisse pour éviter de payer des impôts en France". Pour l’élu, "Ce plan social au moment où les entreprises du CAC 40 atteignent 57 milliards d’euros de dividendes montre leur mépris envers les salariés !".