Trains régionaux : les syndicats redoutent les effets d'une libéralisation

SWEET FM

Publié : 27 décembre 2016 à 13h43 par Emilien Borderie

Baisse des tarifs, maintien du service, conditions statutaires... La CGT voit plus d'une bonne raison de contester les effets que pourrait avoir une ouverture du marché des liaisons ferroviaires régionales.

Expérimenter la libéralisation du transport des voyageurs par le rail : tel est l’objectif du président du Conseil régional des Pays-de-la-Loire, qui souhaite ouvrir ce marché à des opérateurs privés. Bruno Retailleau envisage même de casser le monopole de la SNCF avant l’échéance fixée par l’Europe à 2023. Côté syndicats, on s’insurge : "Il ne faut pas oublier que l’objectif des boîtes privées, c’est de rémunérer des actionnaires, certainement pas d’assurer un service public !" claironne Olivier Guix, délégué CGT dans l’ouest.

Une baisse des tarifs ? 

Si les défenseurs d’une ouverture à la concurrence mettent en avant la baisse potentielle des tarifs du train, notre cégétiste a lui plutôt tendance à s’étrangler : "Au-delà des premières offres commerciales qui pourront paraître avantageuses, les opérateurs privés feront rapidement monter la facture. Et une fois les affaires conclues, il sera trop tard !" selon Olivier Guix, persuadé que la région cherche à faire baisser sa note à elle plus que celle des usagers finaux en confiant l’exploitation à d’autres entités que la SNCF.

La casse du statut de cheminot 

Quel sort pour le personnel de la compagnie historique ? La casse assurée du statut de cheminot, d’après les syndicats : "Les cheminots seront les mêmes, ils ne seront que transférés d’une entreprise à une autre. Mais ils perdront beaucoup en conditions de travail et en avantages divers. Ils repartiront de zéro. Certains finiront par démissionner. Quand d’autres seront licenciés pour alimenter les dividendes…" anticipe Olivier Guix.