Trovolone s’offre aux Américains
Publié : 2 mars 2017 à 9h24 par Jonathan Lateur
Départ programmé. La start-up mancelle Trovolone, spécialisée dans la lutte contre la cybercriminalité, va traverser l'Atlantique. Faute d'investisseur français, ses dirigeants s'apprêtent à vendre, un peu à contrec-ur, leur technologie aux Etats-Unis.
Fin du feuilleton Trovolone. La start-up mancelle vient d’être placée en liquidation judiciaire. Son invention, un boitier informatique pour lutter contre la cybercriminalité n’a pas séduit les investisseurs français. La suite s’écrira donc outre-Atlantique. Quelques semaines après avoir exposé au CES de Las Vegas, ses dirigeants vont cette fois prendre définitivement la direction des Etats-Unis : "On passe clairement sous pavillon américain. C’est une de leurs exigences. Pour nous, c’est assez étrange puisqu’on avait créé Trovolone dans le but de proposer une solution alternative. Nous avons cru au Made in France, et se tourner aujourd’hui vers les Etats-Unis, c’est une déception" explique Téodor Chabin, co-fondateur de Trovolone.
Welcome to Washington
D’ici quinze jours, Trovolone quittera donc définitivement la Sarthe pour tenter le rêve américain. Dans un premier temps, pour suivre un programme de trois mois spécialement conçu pour les start-ups spécialisées dans la lutte contre la cybercriminalité : "La réactivité américaine est assez impressionnante. Nous avons contacté cet accélérateur de projets et en à peine quinze jours, après étude de notre dossier, nous étions acceptés. Durant ces trois mois là-bas, nous allons ouvrir une structure aux Etats-Unis et commencer à négocier des accords avec des acteurs américains" précise Téodor Chabin. Ce départ express s’accompagne également d’une vague de licenciements : la dizaine de salariés ne sera pas conservée.