Un accompagnement global pour les femmes victimes de violences

SWEET FM
En Loir-et-Cher, une quinzaine de structures partenaires intervient auprès des victimes de violences
Crédit : Nicolas Terrien

24 septembre 2020 à 13h27 par Nicolas Terrien

Un an après le lancement du Grenelle des violences conjugales, l'heure est au bilan d'étape en Loir-et-Cher, surtout après deux mois de confinement qui auraient vu ces faits augmenter.

Evidemment, il est toujours très compliqué de quantifier ces faits de violences, notamment à l’échelle d’un département, mais s’il est un chiffre dont on se réjouira, c’est bien celui-ci : "A ma connaissance, nous déplorons zéro féminicide dans le département au cours de ces dernières années" indique Yves Rousset, préfet de Loir-et-Cher. Pour autant, 146 femmes sont mortes sous les coups de leurs conjoints en France en 2019. L’année 2020, marquée par le confinement, aurait vu augmenter de 44% les faits de violences au sein du couple de mi-mars à mi-mai. Une tendance que relativise le procureur de la République de Blois sur sa juridiction : "Les forces de l’ordre ont souvent relevé des situations de tension, mais pas forcément de nouveaux cas. C’est ce qu’on appelle des signaux faibles, mais il ne faut pas y être insensible" explique Frédéric Chevalier. D’autant qu’avant d’en arriver là, il est toujours possible de composer le 39 19, le numéro d’appel national gratuit, et de se laisser guider par des professionnels spécifiquement formés.

Une quinzaine de structures coordonnées en Loir-et-Cher

S’il y a une chose qui est certaine, c’est qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’il y ait un ou plusieurs déferrements devant le tribunal correctionnel de Blois. Essentiellement des hommes qui doivent répondre de coups et blessures sur conjoint. Les victimes, elles, sont accompagnées à tous les stades de prise en charge. Anne Palaprat intervient directement dans les commissariats et les gendarmeries. "Mon rôle est d’orienter les victimes vers les bons dispositifs et les bonnes associations" explique la travailleuse sociale du Conseil départemental. La collectivité a accompagné près de 300 personnes en 2019 au titre de la protection de l’enfance et de la famille, dont 80% suite à des faits de violences conjugales. Ces derniers jours, pas moins de cinq conventions ont été conclues en Loir-et-Cher pour coordonner tous les acteurs du territoire. L’objectif ultime serait enfin d’enrayer ce fléau. Cela passe aussi par la prévention, avec la mise en place de nombreuses actions le 25 novembre, dans le cadre de la journée nationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Frédéric Chevallier