"Un métier formidable, mais un statut minable !"

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Les soignants de réanimation de l'hôpital de Blois se mobilisent
Crédit : Nicolas Terrien

11 mai 2021 à 20h55 par Nicolas Terrien

Ils sont en première ligne contre la Covid-19 : les soignants des services de réanimation étaient en grève ce mardi 11 mai dans la plupart des hôpitaux de France. Et notamment à Blois.

"Ce qui nous fait tenir, c’est la solidarité qui existe entre nous !" explique Virginie Buisson, infirmière en réanimation au centre hospitalier de Blois. Quarante infirmiers et infirmières y officient renforcés par 23 aides-soignantes pour 18 lits de réanimation, dont six en unité de soins continus, et six encore de plus pour faire face aux besoins. Mais après 14 mois à la pointe de la lutte contre le virus, une forme de lassitude et d’usure atteint les personnels. "Avant, on nous applaudissait, maintenant, on nous piétine !" déplore Marianne Lhoste, elle aussi infirmière. C’est donc une évidente reconnaissance que réclament ces personnels, "car nous exerçons un métier formidable, mais nous avons un statut minable". Le statut, la reconnaissance des compétences de réanimation et des diplômes, les moyens humains et de fonctionnement.

Virginie Buisson

Les soignants de réanimation ont défilé jusqu'à l'ARS © Nicolas Terrien

Grève reconduite ce mercredi

La liste des revendications est longue, à l’image des jours et des nuits passés dans un service de réanimation sur-sollicité ces derniers mois. Le ratio soignants/patients est également pointé du doigt. "Habituellement, c’est une infirmière pour deux patients et demi. Maintenant, c’est pour trois, voire plus !" souligne Marianne Lhoste. Une rencontre a eu lieu vendredi dernier avec la direction de l’hôpital de Blois, puis une autre avec l’antenne de l’ARS en Loir-et-Cher. Mais pour Virginie Buisson, le compte n’y est pas : "Nous n’avons eu que des propositions évasives et pas de réponses concrètes". Le mouvement de grève est donc reconduit pour ce mercredi au centre hospitalier blésois. Une action symbolique, puisque les personnels de réanimation sont assignés.

Marianne Lhoste