Une ministre au chevet des étudiants blésois

SWEET FM
Frédérique Vidal s'est entretenue avec les étudiants blésois
Crédit : Nicolas Terrien

9 mars 2021 à 17h40 par Nicolas Terrien

Frédérique Vidal est venue prendre le pouls de la population estudiantine de Blois ce mardi 9 mars. Des étudiants à la peine, entre cours en distanciel et couvre-feu.

"Je suis venue leur demander encore quelques semaines de patience" déclarait la ministre de l’Enseignement supérieure et de la Recherche au micro de Sweet FM, après trois heures d’échanges avec les représentants des associations étudiantes blésoises. Et alors qu’au moment-même où le gouvernement auquel elle appartient annonçait que les six semaines à venir s’annoncent cruciales, Frédérique Vidal a dû faire face à une impatience non dissimulée de ces jeunes. "Certains sont au bord du pétage de plomb" confirme un étudiant de l’IUT de Blois en allant s’asseoir dans l’amphi où la ministre est attendue d’une minute à l’autre.

François, étudiant ingénieur à Blois

Des questions en cascade

En début de matinée, ce sont les élèves infirmiers et aides-soignantes de l’IFSI-IFAS-IFS de Blois qui ont tiré la première salve d’interrogations. "Pour le soutien psychologique et médical, nous sommes les plus mal lotis !" : un comble que relève Maëva, en dernière année de sa formation d’infirmière. "On nous a utilisés comme renfort Covid au détriment de nos stages, et nous sommes aujourd’hui pénalisés" renchérit-elle. La ministre répond par les téléconsultations psychologiques ou la prise en compte du contexte de ces mois hors du commun. Lindsay suit une formation d’aide-soignante : "Nous avons débuté à 80, et 20 personnes ont déjà arrêté !".

Maëva et Lindsay, futures infirmière et aide-soignante... aux conditions d'études difficiles © Nicolas Terrien

Un jour par semaine en présentiel

Chez les étudiants ingénieurs de l’INSA, on ne dit pas autre chose : "C’est vrai que 30% des première année songent à arrêter leurs études pour chercher directement du travail" déplore François, responsable du bureau des élèves de l’établissement. "Nous voulons plus de cours en présentiel, et la possibilité de nous aérer après une journée de cours à distance". Sur ce sujet, la ministre a précisé qu’une reprise progressive du présentiel était possible dans la limite d’une jauge de 20% des capacités d’accueil des établissements, soit un jour par semaine. En revanche, Frédérique Vidal a rejeté toute idée d’attestation spéciale pour permettre aux étudiants de sortir après 18h.

Frédérique Vidal

Des étudiants suspendus à l’espoir du vaccin

A la précarité étudiante, la ministre a répondu par les mesures telles que le gel des loyers du CROUS, les repas à 1 euro, le doublement des fonds d’aide d’urgence et la création de 22 000 emplois étudiants. Sur la difficulté de trouver des stages, Frédérique Vidal évoque ses discussions avec les branches professionnelles, mais elle refuse de parler de génération sacrifiée. "Bien sûr, il faut aider ceux qui sont en difficulté, mais ces diplômes que vous aurez décrochés dans cette période diront beaucoup de vous et de votre volonté d’y arriver". Des paroles qui font mouche ? Pas sûr... "Nous, on veut sortir !" assène un jeune de l’INSA. "Le processus de vaccination nous fait tendre vers cela" plaide la membre du gouvernement.

Frédérique Vidal

Pour Frédérique Vidal, le retour progressif des cours en présentiel dépend du rythme de la vaccination © Nicolas Terrien