Vaccination : les maires veulent être associés
7 janvier 2021 à 18h15 par Nicolas Terrien
Ils dénoncent un manque d'information, une organisation nébuleuse, l'absence de consultation... Malgré cela, les élus se disent prêts à s'impliquer dans la stratégie vaccinale nationale. Exemples en Loir-et-Cher.
Depuis une semaine, de nombreuses associations d’élus métropolitains ou ruraux montent au créneau afin d'affirmer la disponibilité de leurs services pour contribuer à l’accélération du déploiement de la vaccination sur le territoire national. En Centre-Val-de-Loire, certains ont saisi l’opportunité de la visite d’Emmanuel Macron à Tours mardi dernier pour renouveler leur offre de service. Dont l’Association des Maires de Loir-et-Cher : "De nombreux maires font en effet part de leur incompréhension face à l’absence d’information sur la méthode et l’organisation secrète de la vaccination" explique-t-elle.
Facultés d’adaptation
Avec son collègue d’Indre-et-Loire, la présidente de l’AMF 41, Catherine Lhéritier, a proposé de mettre des salles communales à disposition pour en faire des centres de vaccination. "Nous sommes en capacité d’adapter localement le dispositif de vaccination et de gagner en efficacité", indique l'élue de Valloire-sur-Cisse. Son collègue de Blois ne dit pas autre chose : "J’ai déjà proposé à la préfecture d’installer des centres de vaccination à la Halle-aux-Grains et à la salle Jorge-Semprun" précise Marc Gricourt. L'un comme l'autre s’appuie évidemment sur les précédents de cette crise sanitaire qui a nécessité de l’agilité pour se fournir et distribuer les masques, puis pour transformer des salles municipales en centres de tests PCR.
Hôpitaux : déjà Chartres, bientôt Blois
Au niveau de l’Agence régionale de santé du Centre-Val-de-Loire, on annonce la mise en place imminente des premiers lieux dédiés : l'hôpital de Chartres ouvre ce jeudi son centre pour les professionnels de santé, les aides à domicile et les pompiers de plus 50 ans. A Blois, l’hôpital promet un pôle de vaccination opérationnel pour le 11 janvier. En attendant un déploiement sur le territoire, une autre question se profile : qui pour les animer et procéder aux piqûres ? "Il faudra faire appel aux médecins et aux infirmières retraités", préconise Marc Gricourt... lui-même ancien infirmier.