NTN : la direction s’exprime sur les 127 suppressions de postes à Allonnes

La direction de NTN s’exprime sur les 127 suppressions de postes à Allonnes

Modifié : 5 février 2025 à 11h56 par Emeline Bonavent

L’entreprise NTN Transmissions Europe se restructure. Le site d’Allonnes va voir sa capacité de production réduite de 25%. Pour cela, 127 emplois vont être supprimés, mais la direction l’affirme : ce n’est pas une première phase vers la fermeture.

"On passe par une étape qui va être forcément douloureuse, mais tout ça c’est pour se construire un futur" : les mots de Sébastien Nicolaux, le directeur général de NTN Transmissions Europe pour justifier la décision de supprimer 127 postes sur le site d’Allonnes. Le plan de sauvegarde de l’emploi fait partie d’un projet plus large de restructuration de l’entreprise. La direction a déjà plannifié plusieurs étapes, à mettre en œuvre d’ici 2027.

Un investissement de 20 millions d'euros

Une partie des équipements automobiles fabriqués à Allonnes, va être délocalisée à Sibiu, en Roumanie. En contrepartie, le site sarthois va recevoir un premier investissement de 20 millions d’euros. La direction veut le spécialiser dans les équipements automobiles haut-de-gamme. Si l’entreprise arrive à renforcer son rendement d’ici 2027, Allonnes deviendra un "centre d’excellence", c’est-à-dire un site qui s’empare de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle.

Des "solutions individuelles à chacun"

Près d’un cinquième de l'effectif du site d’Allonnes va être "sacrifié". Les négociations avec les représentants syndicaux de l’entreprise ont commencé ce lundi 3 février : "Ces dispositifs ont pour vocation, mais avec notre implication, et celle de l’équipe managériale, d’apporter des solutions individuelles à chacun" explique Sébastien Nicolaux. Des emplois au sein d’autres implantations de NTN, ou dans d’autres industries sarthoises pourront être proposés.

Pas de calendrier fixé

Pour l’instant, aucun calendrier n’a été fixé pour le projet. La direction espère un accord avec les syndicats d’ici l’été. A la CGT, les délégués syndicaux sont déterminés à ne pas se laisser faire. "Chaque emploi supprimé, ça sera un emploi de trop. Nous allons tout mettre en œuvre pour qu’il n'y ait aucun emploi supprimé, et mettre un frein à la délocalisation" explique Sébastien Fuhrmann. S’il est accepté, le plan de restructuration sera mis en place sur deux ans, avec une fin prévue, donc, pour mars 2027.

Le reportage d'Emeline Bonavent :

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— Sweet FM (@sweetfm.bsky.social) 28 janvier 2025 à 16:38